Composé d’associations, apolitique, de sociétés civiles et de jeunes leaders, le Front pour un Mali Libre (FML), était devant les hommes de média à la faveur d’une conférence de presse, le samedi 15 juin à la Maison de la presse pour dénoncer l’instrumentalisation de la crise malienne par la France. Cette conférence était animée par Mahamane Mariko, porte-parole du FML. L’évènement a enregistré la présence des responsables du Front et plusieurs membres nationaux de la diaspora.
« Il y a eu assez de tueries et d’exactions contre la population innocente à la présence des forces de la communauté internationale à travers la Minusma et autres, qui sont apparemment très faibles vis-à-vis de cela » a déclaré M. Cissé.
Pour lui, face à cette inertie de ces acteurs importants dans le processus de paix au Mali, il est très important de chercher à comprendre le vrai mobile de leur présence au Mali. C’est pourquoi, dit-il, les plus hautes autorités doivent faire en sorte que le Mali soit écouté et comblé suite à toutes ces agressions. « Ceux qui ont été agressés et les agresseurs ne peuvent pas avoir le même droit » a – t-il fait comprendre.
Selon lui, la seule signature de l’accord d’Alger par les autorités maliennes, ne consacre pas seulement le changement de Constitution pour donner des droits à certains, mais elle consacre la laïcité et l’unicité du peuple malien.
En plus, il a soutenu que le Mali n’est plus un pays dont les autorités disposent de toute l’étendue du territoire national et qu’il n’est plus un pays où la laïcité s’exerce sur l’ensemble du territoire. Toutes choses, poursuit-il, qui interpellent la population à une mobilisation pour être au chevet de la nation.
S’agissant du supposé conflit inter-ethnique, il dira que cela est juste un prétexte pour les ennemis de la paix au Mali pour justifier leur projet de déstabilisation. Sinon, argumente M. Mariko, le Mali est basé sur des valeurs séculaires de Kourougafouga en passant par Sinankouya (cousinage à plaisanterie) qui ne peuvent pas faire que les Maliens s’entretuent comme ce qui se passe présentement dans le Centre du pays.
Mahamane Mariko de faire savoir que le Mali n’est pas le premier pays à être victime de ces genres de plan de déstabilisation. A titre d’exemple, il a cité la guerre de Biaffra, le Génocide au Rwanda en 1994. « L’Etat qui a orchestré ces mésententes était la France » a-t-il affirmé.
Selon lui, à ce niveau des choses, il est important de montrer à la face du monde que le problème au Mali est loin d’être inter-ethnique, mais plutôt une instrumentalisation de la France. « C’est à la jeunesse éveillé et consciente du Mali de véhiculer ce message afin que soit comprise une bonne fois pour toutes les manipulations de la France au Mali » a-t-il déclaré.
Pour lui, la stratégie de ce combat sera la mobilisation dans les rues de Bamako comme à l’intérieur du pays, de la diaspora et devant les représentations diplomatiques.
A noter que le FML était à sa première, donc cette conférence s’inscrivait dans le cadre du lancement de ses activités.
Par Mariam SISSOKO
Source: Sursaut