Le Haut représentant de l’Union africaine (UA) au Mali et au Sahel soutient l’initiative des autorités maliennes de dialoguer avec les groupes jihadistes. «Cette option pourrait être une des portes de sortie de crise», a reconnu Pierre Buyoya lors d’une conférence de presse animée le mardi 18 février 2020. Cependant, il a indiqué que c’est aux Maliens de «mener ces discussions de façon souveraine».
Mais, il est urgent d’entreprendre des actions pour vite sortir de cette impasse car, comme l’a rappelé l’ancien président burundais, la situation sécuritaire au Mali s’est «fortement dégradée» en 2019.
«Sur le plan de la sécurité, les violences communautaires ont fait plus de victimes que les attaques terroristes elles-mêmes. Cette montée de la violence a entraîné des conséquences sur le plan humanitaire et des droits de l’homme. Aujourd’hui, le nombre des déplacés interne a explosé», a déploré M. Buyoya.
Malgré ce contexte sécuritaire difficile, il a estimé que l’organisation des élections législatives doit être un «agenda de priorité… Nous pensons, que malgré l’insécurité résiduelle, il faut organiser les élections. Parce que si vous n’organisez pas les élections vous ajoutez la crise à la crise. C’est-à-dire à la crise sécuritaire vous ajoutez la crise institutionnelle».
LE COMBAT