Durant le régime de l’ex-président de la République Ibrahim Boubacar Kéïta, l’insécurité s’est transportée superficiellement ou fantomatiquement du nord pour installer au Centre du pays. Les attaques se sont multipliées, et les morts, on en comptait par des dizaines. Koulongo, Dioura, Sobane da, Indelimane entre autres, en sont les lieux où les malheureuses tueries de ces précédentes années ont été enregistrées dans notre pays. Mais hélas, avec le coup d’État militaire du 18 août dernier, beaucoup de Maliens pensaient que finalement elle (insécurité) était liée à l’incapacité de la stratégique diplomatique à gérer la situation, mais non ; car ce sont les mêmes scénarios, le même système qui continue sans arrêt. Ils étaient nombreux à dire que c’était une question de personne ou d’IBK ; nous nous sommes rendu compte que finalement ce n’est ni une question de personne ni un problème d’hommes braves. Notre pays est victime de trahison ; comme le disait Ousmane Cherif Madani Haïdara, président du Haut Conseil Islamique du Mali lors de la Ziara de Dognoumana, en 2020 :« Le Mali est sous l’emprise de trahison depuis un nombre de temps, » a-t-il dit. Trahison pure et simple. Puis il avait demandé aux populations d’aider nos forces de dépense et de sécurité dans le cadre de leurs missions. Bien dit, en tout cas, bien soutenus (famas) par le guide spirituel. Cruauté du sort ou malédiction pour le Mali ; torture intolérable des populations. Les attaques de Farabougou, plus d’une semaine d’embargo, un véritable enfer, nous a rendus plus sobres, ajouter à cela l’attaque d’un convoi militaire à Tessit qui a fait plusieurs victimes. 33 militaires, selon le bilan officiel. Auparavant, on ne pouvait pas croire qu’un village entier serait sous l’emprise totale des terroristes ou des djihadistes. Qui l’aurait cru ? Sous IBK, une si honteuse situation ne s’est jamais produite. On parle d’incident sécuritaire, voilà comment est qualifié ce qui s’est passé dans ce village. Attendons de voir la suite…
Moriba DIAWARA
Source: LE COMBAT