Cette année, les populations de la Cité du Balanzan devront faire face à une insécurité alimentaire si les autorités n’anticipent pas pour éviter une catastrophe humanitaire.
De plus en plus, l’insécurité gagne du terrain dans les régions du centre et sud du pays faisant des déplacés. Les actes de violence en direction de la population civile ne cessent d’augmenter surtout dans la région de Ségou où nous assistons à des violences inter et intra-communautaires qui conduisent à un blocus total de certains villages comme Farabougou et Niono. Cette situation d’insécurité et les attaques de villages entiers conduisent à la destruction des champs, des greniers et du vol de bétail. Cela constitue une menace pour l’ensemble de la région Ségou.
Niono, considéré comme la zone principale par excellence de culture de riz au Mali, est aujourd’hui invivable. Il y a une perturbation des récoltes dans cette zone due à l’insécurité et à la récurrence des attaques. En visite de 72h à Ségou, la population ségovienne a interpellé le chef du gouvernement, Choguel Kokalla Maïga sur l’insécurité alimentaire qui guette l’ensemble de la région si le gouvernement ne prend pas des mesures pour anticiper cette catastrophe humanitaire.
Dans son discours, le chef du gouvernement n’a pas mentionné ce cri de cœur. Interrogé sur la même question, le maire de Ségou, Nouhoum Diarra, a affirmé que les efforts sont en cours avec des partenaires pour éviter que Ségou ne plonge dans une crise alimentaire.
Ousmane Mahamane
(De retour de Ségou)
Source: Mali Tribune