L’Institut national de recherche en santé publique affiche la grande santé. Et les premiers responsables de l’établissement s’emploient à mettre en place une organisation plus ou moins parfaite pour assumer le leadership parmi les structures publiques de recherche et répondre à l’attente des populations, en termes de capacité d’analyses.
L’établissement a tenu, jeudi dernier dans ses propres installations, la 45è session de son conseil d’administration. La réunion était présidée par le conseiller technique, chargé des finances au ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, Moussa Diawara, en présence du directeur général de l’établissement, le Pr Mamadou Souncalo Traoré et de la quasi-totalité des administrateurs.
Les discussions des administrateurs ont porté sur le procès verbal et les recommandations de la précédente session et le rapport d’activité et celui financier de l’exercice écoulé à la date du 30 novembre dernier. Ils se sont également prononcés sur les activités 2018 et le projet de budget du même exercice.
Du point de vue organisation, l’INRSP reste un modèle. L’administration de l’établissement de recherche engagée dans une dynamique de progrès continus implique les travailleurs et engrange des résultats probants. L’INRSP continue de faire la preuve par la qualité de ses analyses et ses multiples efforts d’innovation mais surtout d’amélioration.
A ce propos, les administrateurs ont globalement apprécié les initiatives et actions de la direction générale de l’établissement. Ils ont opiné sur les différents documents soumis à leur approbation et, plus ou moins, requis que les efforts de consolidation des acquis se poursuivent.
Pour le directeur général de l’INSRP, la session se tient dans un contexte de grand espoir d’une amélioration significative de la quantité et qualité des prestations de son institut.
Cet espoir se justifie pour lui par le renforcement des capacités de ses laboratoires dans le cadre du programme de sécurité sanitaire mondiale, le démarrage des activités d’analyses toxicologiques, le renforcement du partenariat avec la Pharmacie populaire du Mali (PPM) pour la production et mise à disposition de certains médicaments traditionnels améliorés. Il a aussi rappelé le financement d’études d’impact dans les zones minières et de deux projets par le Fonds compétitif pour la recherche et l’innovation technologique.
Mais le directeur général de l’INRSP qui demeure un perfectionniste n’entend pas s’arrêter là. Pour lui, le combat prioritaire qui vaut la peine d’être mené est la recherche de l’excellence. Et le Pr Mamadou Souncalo Traoré d’estimer que le seule voie vers l’excellence pour son institut est la constitution d’équipes de recherche fortes et compétitives à l’échelle internationale afin d’obtenir des financements extérieurs importants, et donner plus d’autonomie et motivation aux chercheurs.
Mais l’administration de l’INSRP n’est pas du genre à mettre une couche de vernis sur tout. Elle reconnaît être confrontée à certaines difficultés, notamment la timidité du processus d’accréditation de ses laboratoires, l’état de délabrement des centres ruraux de Badiangara, Sélingué et Kolokani et l’insuffisance de financement des projets de recherche, entre autres.
Pour le conseiller technique, le conseil d’administration se tient dans un contexte largement dominé par la mise en œuvre des priorité de l’action gouvernementale, notamment la poursuite de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger, l’endiguement de l’insécurité grandissante dans le centre du pays et la satisfaction de la demande sociale par l’accélération du Programme d’urgences sociales du président de la République.
Pour lui, les actions de la santé sont contenues dans ce dernier axe qui vise la satisfaction de la demande sociale et accorde une large place aux reformes de l’ensemble des services du département en charge de la Santé. Jugeant les actions de l’Institut, Moussa Diawara a expliqué que l’exercice 2017 a vu l’établissement jouer un rôle de premier plan dans la coordination des activités du Programme de sécurité sanitaire mondiale pour une application effective du règlement sanitaire international dans notre pays.
Un autre résultat satisfaisant obtenu par l’INRSP est la hiérarchisation de 17 agents dans le corps d’attachés de recherche et 1 dans celui des maîtres de recherche, soit un total de 18 agents. A cet effet, le conseiller technique a salué l’administration de l’Institut pour tous les résultats encourageants.
Il faut souligner que l’INRSP est la première institution publique de recherche dans notre pays.
Brehima DOUMBIA
Source: Essor