Quoiqu’il en soit, la Protection civile est à pied d’œuvre pour sauver des vies et réduire les dégâts, tandis qu’en dehors de la ville Bla, pour l’heure, les sinistrés d’aucune autre contrées touchées n’ont bénéficié d’assistance de la part des hautes autorités. La situation économique du pays, à la limite catastrophique, est vraisemblablement passée par-là. En attendant, les inondations devraient continuer, à en juger par les prévisions météorologiques. De fortes pluviométries sont attendues tout au long de ce mois d’août et même jusqu’en début septembre. Le service métrologique annonce, en effet, d’importantes quantités de pluies par endroit avec des risques très élevés d’inondations sur la majeure partie du pays. Dans le même sillage, la situation hydrologique s’annonce avec la poursuite de la montée des niveaux sur l’ensemble des cours d’eau. Le hic est que la plupart des sinistrés sont accueillis dans les écoles et leur présence risque de perturber la reprise des classes, du moins pour l’enseignement public. Le sinistre engendré par l’abondance des pluies pourrait en outre entraîner dans son sillage un problème de santé publique – notamment dans la capitale malienne où les populations touchées vivent avec les ordures drainées par les vagues. Une famine n’est pas également à écarter avec les champs de céréales dévastés par l’eau.
Amidou Keita