Ayant été arrêté par les éléments de l’Office central de stupéfiants, Ifédiorah Henry Onye Buchi a été situé sur son sort, hier mercredi 30 mai, par la Cour d’assises. Né à Obosi-Johannesburg, en Afrique du Sud, et âgé de 50 ans, l’accusé a été remis en liberté suite à cette condamnation assortie de sursis plus 1 million de nos francs d’amendes.
Il résulte dans l’arrêt de mise en accusation et de renvoi devant la Cour d’assises ce qui suit: le 29 janvier 2017, à 1 H 10 MNS du matin, à l’arrivée du vol AT 523 de la Compagnie Royal Air Maroc, à l’Aéroport international Modibo Kéïta Sénou, suite à un contrôle des passagers par ciblage, le sieur Ifédiorah Henry Onye Buchi, Ressortissant nigérian, était interpellé par les services de l’antenne de l’Office Central des Stupéfiants évoluant dans la zone aéroportuaire. Soumis immédiatement aux fouilles corporelles et de bagages qui se sont avérées négatives à la drogue, Ifédiorah Henry Onye Buchi était de nouveau soumis au test d’urines dont le résultat a été positif à la cocaïne. Interrogé, il reconnait avoir ingéré 66 boulettes de cocaïnes avant d’effectuer le voyage de Sao Paulo au Mali en passant par le Maroc moyennant la somme de 5000 dollars. Il expliquait ainsi qu’après avoir démissionné de son poste de Secrétaire qui, selon lui, n’était pas approprié au sexe masculin dans une compagnie de pétrole dénommée « DIDES » où il avait travaillé pendant 5 années, il s’était lancé dans le commerce de mèches brésiliennes entre Johannesburg (Afrique du Sud) et Lagos, au Nigeria. Suite au non-paiement de marchandises livrées, il est allé en faillite. Étant dans une situation de précarité, un soir, dans un espace vert, il a été approché par un certain Amochi, un compatriote nigérian résidant au Brésil, pour transporter de la cocaïne à Casablanca via Mali puis emprunter la voie routière pour Lagos. Pensant pouvoir relancer son commerce et surtout faire face aux frais de scolarité de ses 4 enfants, le sieur Ifédiorah Henry Onye Buchi accepta ce transport de substances prohibées en établissant un contrat avec le nommé AMECHI qui organisa ainsi le voyage en payant le billet d’avion et les frais y afférents. L’inculpé Ifédiorah Henry Onye Buchi était poursuivi pour les faits de trafic international de drogue à haut risque. Suivant les dispositions de l’article 95 de la loi n°01-078 du 18 juillet 2001 sur le contrôle des drogues et précurseurs en République du Mali, cette infraction est une violation des dispositions législatives et réglementaires concernant l’exportation, l’importation et le transport international de drogues à haut risque. Ces faits sont prévus et punis par l’article 95 de la loi N°01-078 du 18 juillet 2001 portant sur le contrôle des drogues et précurseurs en République du Mali et peuvent donner lieu à l’application d’une peine criminelle. A cela s’ajoute l’ensemble des dispositions des articles 202 et 213 du code de procédures pénales. Ayant reconnu les faits qui lui sont reprochés la sollicitation de la clémence de la Cour par son Avocat lors de l’instruction définitive du dossier, Ifédiorah Henry Onye Buchi a été suivie par une condamnation de 5 ans de prison avec sursis plus 1 million d’amendes.
Mohamed BELLEM : LE COMBAT