Dans le cadre de la semaine de l’inclusion financière organisée par la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO), le Palais de la culture a réuni, le vendredi dernier, les institutions de microfinance du pays au nombre de 17 (14 banques et 3 établissements financiers). Objectif : se rapprocher davantage de la population et faire découvrir leurs offres de produits innovants.
Cette semaine dont l’organisation a été unanimement saluée par les acteurs a permis de discuter de thématiques spécifiques à l’inclusion financière : ‘’accès des agriculteurs, des femmes et des PME aux services financiers’’ ; ‘’le développement des services financiers innovants (finance islamique, mobile banking, Fintech…)’’ ; ‘’la finance digitale comme alternative ? Analyse et principaux goulots d’étranglement’’.
L’organisation de cette semaine participe de la réalisation de l’ambition de la BCEAO de passer de 55%, en 2017, à 75% de populations de l’UEMOA ayant accès aux services financiers dans 5 ans.
Dans notre pays, faut-il le rappeler, le taux d’accès aux services financiers est de 46%.
Aussi, en raison de l’importance de l’épargne et de la circulation de la masse monétaire, facteurs principaux de lutte contre la pauvreté, le relèvement de ce taux représente un véritable challenge.
Ayant pour vocation le développement du Mali, la BDM ne pouvait demeurer en marge d’un tel pari. Sur le site de la foire, Mme SYLLA Haoussa SOUMARE, Directrice de la banque transactionnelle de BDM SA explique : « ’l’inclusion financière c’est de permettre à une couche défavorisée d’accéder aux produits financiers. Nous en tant que BDM SA quels sont les moyens que nous mettons en place pour permettre cette inclusion ?
Nous avons nos produits traditionnels, à savoir le crédit, l’épargne, nous avons également des produits innovants. La BDM est en train d’aller vers des services innovants, afin de permettre cette inclusion financière, notamment nos produits digitaux, nos produits monétiques. Pour la monétique, nous avons des cartes bancaires, notamment la carte prépayée. En fait c’est une carte qu’on remet à une clientèle non bancarisée, c’est-à-dire une clientèle qui n’a pas de compte bancaire, permettant à cette clientèle de faire des paiements internationaux, donc des paiements en ligne et également de faire des retraits au niveau de tous les distributeurs qui sont affiliés à Visa. C’est une carte Visa internationale qu’on appelle la ‘’carte Douniya plus.
Nos cibles ? Ce sont les étudiants, les commerçants et les pèlerins ; mais surtout les étudiants. En effet, nous avons de plus en plus de demandes au niveau de cette clientèle.
Nous avons également nos produits digitaux. Pour les produits digitaux, nous avons le Cauris Web qui est en fait une transposition de nos services bancaires qu’on met sur le mobile, c’est-à-dire le téléphone portable. Cela permet à la clientèle d’accéder facilement à nos produits bancaires.
Nous sommes aussi en train de développer des produits dans le digital permettant à des clients, même non bancarisés, d’accéder à ces produits.
Donc la BDM est en train de tout mettre en œuvre, afin d’aller dans le sens de l’inclusion. Nous sommes vraiment engagés avec la BCEAO dans cette tâche-là ».
Il faut souligner le développement par la BDM SA, en plus de ses produits traditionnels, de produits et services adaptés aux besoins de sa clientèle professionnelle. Il s’agit de produits et services dont la modernisation a permis de développer des offres intégrant la technologie de pointe, dont le e-banking ; les services de versement espèces sur les GAB ; les packages ; les produits de la bancassurance ; m-Cauris.
De même, faut-il noter que certaines dispositions sont en cours, dans le cadre de la diversification du portefeuille de la BDM SA. Il s’agit de : l’augmentation de la part des particuliers dans le portefeuille, à 20%, par une stratégie commerciale plus agressive sur ce segment de marché porteur de commissions et divers produits pour renforcer le Produit Net Bancaire ; l’amélioration du taux d’équipement des particuliers en produits bancaires par le placement des nouveaux produits ; le développement des produits et services adaptés aux besoins de la clientèle.
PAR BERTIN DAKOUO
Source: info-matin