Gilets jaunes : Paris, le chaos
Né le 10 octobre dernier, suite à l’appel lancé par 8 activistes des réseaux sociaux sur Facebook, le Mouvement des Gilets jaunes s’est vite imposé comme Mouvement social d’envergure qui ébranle le socle d’un édifice républicain auquel se réfèrent tous nos pays africains, ex-colonies de la France.
Né de protestations contre la hausse des prix des carburants, le mouvement des ‘’Gilets jaunes’’ est de plus en plus disparate et exprime tout à la fois un ras-le-bol fiscal, un sentiment d’injustice sociale et une méfiance à l’égard des responsables politiques.
Au départ centrée sur la hausse des prix du carburant automobile (elle-même liée pour partie à l’augmentation de la taxe sur les produits pétroliers), la contestation s’élargit rapidement à d’autres revendications, portant sur le pouvoir d’achat des classes moyennes et populaires, notamment rurales et périurbaines, ou encore la démission du Président de la République française, Emmanuel Macron.
Cette mobilisation trouve son origine dans la diffusion, le 10 octobre, sur les réseaux sociaux d’appels de citoyens à manifester. Présentée par les médias comme spontanée et apartisane, elle s’organise autour d’une première manifestation nationale le 17 novembre 2018, qui se répète les samedis suivants jusqu’au 1er décembre. À cette date, on compte deux morts et des centaines de blessés ainsi que d’importants dégâts matériels, en particulier à Paris du fait de casseurs. Des centaines de manifestants sont arrêtés.
Le mouvement des Gilets jaunes (du nom des gilets de haute visibilité de couleur jaune portés par les manifestants) est un mouvement de protestation qui n’a pas encore atteint l’Afrique, s’est étendu, dans de de moindres proportions, à d’autres pays européens.
Radicalisation inquiétante
Des scènes de guérilla urbaine sur la plus grande arène du Monde, des voitures brûlées, des bâtiments incendiés, des vitrines brisées, des forces de l’ordre attaquées et exténuées… La troisième manif des « Gilets jaunes » ce samedi 1er décembre, a été le théâtre de nombreux débordements et s’est soldée par de graves violences. Le dernier bilan fait état de 412 personnes arrêtées à Paris hier, dont 378 sont toujours en garde à vue dimanche matin. De plus, 133 personnes ont été blessées, dont 23 membres des forces de l’ordre. D’autres manifestations et blocages ailleurs, en France, ont été émaillés par des échauffourées.
Dans toute la France, ils étaient 136 000 ce samedi. Pour rappel, la première journée nationale d’action le 17 novembre avait rassemblé 282 000 personnes, et la deuxième 106 000, dont 8 000 à Paris, selon la même source.
Fermeté du gouvernement français
La fiscalité écologique du gouvernement va se poursuivre, malgré la guérilla des ‘’Gilets jaunes’’. Pas de changement de cap pour François de Rugy, le ministre français de la Transition écologique.
« En matière de fiscalité écologique, nous poursuivrons la trajectoire prévue. Ne pas le faire serait de l’inconscience », prévient François de Rugy dans une interview au Parisien. De fait, l’augmentation de la taxe carbone, prévue le 1er janvier, aura bel et bien lieu. Et ce, malgré la mobilisation de 287 000 ‘’Gilets jaunes’’ ce samedi, qui a entraîné la mort d’une manifestante et plus de 400 blessés. Le ministre explique qu’Emmanuel Macron et sa majorité ont été élus pour « régler les problèmes laissés en plan ».
Il n’est pas question pour lui de changer de cap. « Il faut absolument sortir de ce piège du tout voiture, tout pétrole, tout diesel dans lequel nous nous sommes enfermés si longtemps », assène-t-il. Quitte à froisser tous ceux qui ne peuvent vivre et travailler sans voiture ? Les ‘’Gilets jaunes’’ sont pour François de Rugy l’expression d’une « inquiétude profonde des habitants d’une France périurbaine prisonnière du tout voiture ». Le gouvernement entend maintenir les mesures pour « libérer » le pays de sa dépendance au pétrole et éviter qu’une flambée des prix du pétrole ne « bouscule » l’économie.
Le gouvernement interpellé ?
Au moment où les premiers heurts éclataient sur les Champs-Elysées samedi matin, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, répétait que le cap allait être maintenu. Dans la soirée, Christophe Castaner a seulement reconnu que le gouvernement s’était « planté sur un certain nombre de séquences de communication et de pédagogie, notamment sur l’enjeu de se sortir du tout-pétrole ».
1. La commission des lois du Sénat entendra mardi les ministres et secrétaire d’État à l’Intérieur Christophe Castaner et Laurent Nuñez « sur les émeutes, les agressions contre les forces de sécurité et les actes de vandalisme et de destruction » lors des manifestations des ‘’Gilets jaunes’’, selon un communiqué dimanche de la Haute-Assemblée.
La commission entendra les « explications » du ministre de l’Intérieur et son secrétaire d’État « sur les moyens mis en place (…) pour y faire face ». Cette audition portera également sur « les dispositions nouvelles qui doivent impérativement être prises pour prévenir la répétition et l’aggravation de ces troubles d’une extrême gravité, sans porter atteinte au droit constitutionnel des Français d’exprimer leurs opinions et leur mécontentement par des manifestations non violentes ».
2. Des «gilets jaunes» lancent un appel au gouvernement. Des figures du mouvement, comme Jacline Mouraud et Benjamin Cauchy, affirment proposer un «projet viable et crédible» qui offrirait au gouvernement «une porte de sortie à la crise». Ils demandent notamment l’ouverture d’états généraux de la fiscalité, une conférence sociale nationale ou encore «le gel de la hausse des taxes sur les carburants et l’annulation de l’alourdissement du contrôle technique automobile’’.
3. Après la très violente journée de samedi dans les rues de la capitale, plusieurs syndicats de police ont réclamé à l’exécutif de réinstaurer l’état d’urgence. Dans un communiqué diffusé samedi soir sur Twitter, Alliance dénonce une situation «insurrectionnelle» et «insupportable» pour les forces de l’ordre, et demande donc «l’instauration de l’état d’urgence», dont la levée avait été décrétée en novembre 2017.
«Alliance police nationale demande le renfort de l’armée pour garder les lieux institutionnels et dégager ainsi les forces mobiles d’intervention» continue le premier syndicat de police.
Vers l’état d’urgence ?
Interrogé sur l’opportunité de le réinstaurer, le ministre français de l’Intérieur Christophe Castaner a dit ne pas avoir de «tabou» à ce sujet, et être «prêt à tout regarder’’. «Nous étudierons toutes les procédures qui nous permettront de sécuriser plus encore (…). Je suis prêt à tout regarder», a expliqué le ministre de l’Intérieur.
Tout comme Christophe Castaner, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux n’a pas exclu le rétablissement de l’état d’urgence pour endiguer les violences qui s’accroissent depuis la première journée de mobilisation des ‘’Gilets jaunes’’ le 17 novembre. Ces assertions n’ont pas tardé à provoquer des réactions mitigées sur les réseaux sociaux.
Périr sur les Libertés publiques ?
Certains commentateurs français estiment qu’instaurer l’état d’urgence ne serait qu’un aveu de l’incapacité des pouvoirs de police à gérer cette situation, dans la mesure où seules des restrictions de libertés permettraient au gouvernement de maintenir l’ordre public.
C’est de la faiblesse, pas de l’autorité.
L’Etat d’urgence est une mesure dérogatoire de tous les droits et libertés fondamentales. L’évoquer si légèrement face à une révolte sociale de masse est un bon exemple de l’irresponsabilité du gouvernement et de certains commentateurs.
Quelle conséquence ?
D’une durée initiale de douze jours, il peut être déclaré sur tout ou partie du territoire. Sa prolongation doit être autorisée par le Parlement par le vote d’une loi. Le préfet ou le ministre de l’Intérieur sont alors autorisés à :
– Limiter ou interdire la circulation dans certains lieux
– Interdire certaines réunions publiques ou fermer provisoirement certains lieux publics
– Réquisitionner des personnes ou moyens privés
– Autoriser des perquisitions administratives
– Interdire de séjour certaines personnes
– Prononcer des assignations à résidence
Des précédents ?
À noter que la prolongation de l’état d’urgence fin novembre 2015 a donné lieu à une nouvelle loi qui a apporté son lot de modifications par rapport à celle de 1955 : elle prévoit notamment l’information du Parlement et autorise ‘’la dissolution, en Conseil des ministres, d’associations ou groupements de fait qui participent, facilitent ou incitent à des actes portant atteinte grave à l’ordre public. Les mesures prises perdurent à l’issue de l’état d’urgence’’.
Ces modifications permettent aussi ‘’d’ordonner la remise des armes et des munitions détenues ou acquises légalement par leurs propriétaires’’.
Par ailleurs, elles suppriment le contrôle de la presse, de la radio, des projections cinématographiques ou des représentations théâtrales prévus par la loi de 1955.
Les autres lois de prolongation qui ont suivi ont aussi apporté la possibilité ‘’de fouiller les bagages et les véhicules sans instruction du procureur’’.
Les réactions ?
Martine Aubry accuse Macron d’encourager la « mortifère opposition » entre justice sociale et écologie
La maire socialiste de Lille Martine Aubry a dénoncé dimanche « la politique injuste » de l’exécutif, qui menace selon elle de faire prospérer « la mortifère opposition » entre « justice sociale » et « transition écologique ».
« Rien ne serait pire que de laisser prospérer une mortifère opposition entre justice sociale et transition écologique. Je suis convaincue que l’un ne pourra jamais aller sans l’autre, d’autant plus que ce sont les plus modestes et les plus fragiles qui subissent, et subiront encore plus si nous ne faisons rien, les conséquences du dérèglement climatique », a déclaré Martine Aubry dans un communiqué publié après une nouvelle journée nationale de mobilisation des ‘’Gilets jaunes’’, marquée des violences et dégradations à Paris.
Le pays « fait face à une crise durable du pouvoir d’achat », que « la politique économique, sociale et fiscale de l’exécutif n’a fait qu’amplifier », a ajouté l’ancienne patronne du Parti socialiste en pointant du doigt le gel des pensions, l’augmentation de la CSG, la baisse des APL et la suppression de l’ISF.
Mélenchon appelle les députés à voter une motion de censure
A gauche, le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, a réclamé des Etats généraux sur le pouvoir d’achat. Jean-Luc Mélenchon a enjoint dimanche les groupes de l’Assemblée à se joindre à une motion de censure que les députés communistes et insoumis comptent déposer « la semaine prochaine », pour protester contre « la gestion catastrophique » de la crise des ‘’Gilets jaunes’’ par le gouvernement.
« Le président a choisi pour l’instant le pire des scénarios, le pourrissement. Ce n’est pas ça qu’il faut faire. Il faut donner raison aux ‘’Gilets jaunes’’ pour faire baisser la tension et recommencer à discuter », a déclaré Jean-Luc Mélenchon sur BFMTV.
Il a appelé les autres groupes parlementaires à s’associer cette motion en réitérant son appel à la dissolution de l’Assemblée.
« J’espère que les socialistes s’y joignent mais j’aimerais que le plus possible de groupes parlementaires » le fassent, a-t-il dit. « Nous ne sommes pas d’accord entre nous, la droite, ceux qui siègent à gauche. Mais qu’on dise : ça ne peut plus durer comme ça, nous censurons le gouvernement et évidemment ça mettrait à l’ordre du jour la question de nouvelles élections législatives ».
Marine Le Pen demande la dissolution de l’Assemblée nationale
La présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen, a, elle, réaffirmé son soutien aux ‘’Gilets jaunes’’ et demandé à être reçue par Emmanuel Macron avec les autres chefs de partis politiques d’opposition, jugeant que l’exécutif aurait «jeté des Gilets jaunes pacifiques contre des uniformes bleu marine de nos forces de l’ordre». Elle a également demandé la dissolution de l’Assemblée.
« Je pense qu’il faut mettre en œuvre la proportionnelle et qu’il faut dissoudre l’Assemblée nationale, pour qu’il y ait de nouvelles élections à la proportionnelle », a affirmé Marine Le Pen, dans l’émission ‘’Dimanche en Politique’’ ». « Je ne vois pas, au niveau où nous sommes de la gravité de cette crise politique, comment sortir par le haut, à part en retournant aux urnes », a-t-elle poursuivi.
Le gouvernement n’a « pas droit » à « un troisième samedi noir », estime Gérard Larcher
Le président du Sénat Gérard Larcher a exhorté ce dimanche l’Exécutif à apporter « une réponse politique » à la crise des ‘’Gilets jaunes’’, jugeant que le gouvernement n’avait « pas droit » à « un troisième samedi noir » après les violentes manifestations de samedi.
« Le gouvernement n’a pas le droit à un troisième samedi noir » après la journée de samedi où l’État de droit a été « bafoué » et « la République malmenée », a réagi Gérard Larcher (Les Républicains) lors du Grand Jury RTL-LCI-Le Figaro. Mais « la réponse doit être d’abord politique », a-t-il ajouté, réitérant son appel à un moratoire sur la hausse des taxes sur les carburants prévue le 1er janvier.
Anne Hidalgo veut être reçue par le ministre de l’Intérieur
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a fait part de sa «profonde indignation» et d’«une grande tristesse face à ces violences». Elle demande au ministre de l’Intérieur de la recevoir avec les maires d’arrondissements, a-t-elle annoncé lors d’un point-presse dimanche.
« Nous avons décidé avec les maires d’arrondissements impactés (les Ier, IIe, IVe, VIIIe, XVIe et XVIIe arrondissements), de demander au ministre de l’Intérieur de nous recevoir », a-t-elle indiqué à la sortie d’une réunion de la cellule de crise de la ville, à la suite des dégradations commises dans Paris.
« Nous avons travaillé avec la préfecture de police, mais à aucun moment et malgré nos demandes réitérées, les élus parisiens n’ont pas été conviés à travailler directement avec le ministre de l’Intérieur », a-t-elle déploré, en soulignant « l’expertise » des élus d’arrondissements et de la maire de la Paris, « qui doit pouvoir aider à ne pas se retrouver dans une telle situation ».
Benoît Hamon, chef de Génération•s, a demandé un dialogue national avec les ‘’Gilets jaunes’’, les syndicats et les ONG sur le pouvoir d’achat, la répartition des richesses et la transition écologique. Le porte-parole de son mouvement, Mehdi Ouraoui, a réclamé la démission de Christophe Castaner, considérant que «depuis le début du conflit des Gilets jaunes, le Ministre de l’Intérieur attise les tensions au lieu de les apaiser, et expose nos forces de l’ordre aux dangers au lieu de créer les conditions du retour au calme».
Laurent Wauquiez
A droite, le président du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez, a réitéré son appel à un référendum sur la politique écologique et fiscale d’Emmanuel Macron. «C’est un mouvement des Français qui ne doit pas être récupéré mais qui a le droit d’avoir le soutien de tous les élus. […] J’espère de tout cœur que le président de la République va enfin les entendre», a-t-il déclaré.
Il faut arrêter cet engrenage de violence et rétablir l’ordre. La réponse ne doit pas se faire uniquement sur la sécurité. Le gouvernement doit donner une réponse sur les taxes et les impôts. Le geste d’apaisement, c’est de rendre la parole aux Français avec un référendum.
Hollande : pas d’adhésion à une politique si elle n’est pas juste
L’ancien président de la République, François Hollande, s’est de nouveau fendu d’une critique de son successeur à l’Élysée. Lors d’une rencontre improvisée avec des Gilets jaunes, il a estimé qu’Emmanuel Macron devait réfléchir aux conséquences de sa politique. L’intéressé n’a pas apprécié, et depuis le G20 à Buenos Aires, a répondu de manière indirecte, et agacée…
L’ancien président François Hollande a rencontré à plusieurs reprises des représentants des « Gilets jaunes », provoquant une réaction agacée d’Emmanuel Macron, qui a dénoncé à distance, en Argentine, le « cynisme » de son prédécesseur à l’Élysée.
Après un échange improvisé avec des manifestants hostiles aux hausses de taxes jeudi soir en Ardèche, l’ex-président socialiste a rencontré à leur demande des contestataires près d’un local du Parti socialiste vendredi à Montauban (Tarn-et-Garonne).
Devant la presse, à sa sortie, François Hollande a ciblé sur le thème des inégalités sociales un Emmanuel Macron qu’il a qualifié en avril dernier de « président des très riches ».
« Il ne peut pas y avoir d’adhésion à une politique si elle n’est pas juste », a-t-il lancé. « Ce qui s’est fait depuis 18 mois ne relève pas de ma responsabilité. C’est un gouvernement, un président qui ont choisi – c’était leur droit – de supprimer l’impôt sur la fortune et d’augmenter des impôts pour tous les Français. Aujourd’hui, ils doivent réfléchir aux conséquences de cette politique ».
« Il est très important que l’esprit de dialogue et de compromis puisse l’emporter », a ajouté François Hollande, qui doit discuter avec d’autres ‘’Gilets jaunes’’, samedi, dans le Tarn, après en avoir rencontré en Ardèche.
« Dans l’esprit de responsabilité, nous avons tous intérêt que ce mouvement trouve son issue. Il y a bientôt les fêtes de Noël, il y a des consommateurs, des entreprises qui ont besoin d’avoir des clients, un pays pacifié. Plus tôt on trouvera une issue et mieux cela sera », a-t-il dit à la presse, à l’issue de sa rencontre d’une demi-heure avec une délégation de six ‘’Gilets jaunes’’ à la fédération PS du Tarn-et-Garonne.
Rappelant avoir lui-même « affronté les bonnets rouges ou d’autres mouvements sociaux », l’ancien chef de l’État a souligné avoir « toujours fait en sorte de chercher le compromis et le dialogue. Lorsqu’une mesure ne peut pas obtenir l’adhésion, il n’est pas utile de la prolonger ou de la maintenir. Il faut chercher le compromis en gardant l’objectif. Il ne peut pas y avoir d’adhésion à une politique si elle n’est pas juste. »
Emmanuel Macron charge violemment François Hollande après son soutien aux Gilets jaunes
Le chef de l’État a condamné ces événements qui ont conduit à l’interpellation de plusieurs individus auteurs des dégâts causés dans Paris : «je respecterai toujours la contestation, j’écouterai toujours les oppositions, mais je n’accepterai jamais la violence. Aucune cause ne justifie que les forces de l’ordre soient attaquées, que des commerces soient pillés, que des passants ou des journalistes soient menacés, que l’Arc de Triomphe soit souillé», a-t-il déclaré avant de poursuivre : «ce qu’il s’est passé à Paris n’a rien à voir avec l’expression d’une colère pacifique. (…) Les coupables de ces violences ne veulent pas de changement, ils veulent le chaos, ils trahissent les causes qu’ils prétendent servir. (…) Ils seront identifiés et tenus responsables de leurs actes devant la justice».
La Rédaction
Source: info-matin