Le procureur général de la République assure que la loi va s’appliquer dans toute sa rigueur

Le procureur général de la République, Daniel A. Téssougué, a saisi l’opportunité de l’ouverture des travaux de la conférence de parquet de la Cour d’appel pour s’exprimer sur l’incident survenu mardi dernier à Garantiguibougou où une altercation entre un policier et un conducteur de minibus « Sotrama » a eu des conséquences dramatiques avec mort d’homme (référence L’Essor du 20 août).
« J’ai interpelé la responsabilité des procureurs de la République, parce qu’en février avec l’accompagnement du ministère de l’Equipement, des Transports et du Désenclavement, nous avons fait une grande conférence à la faveur de laquelle nous avons réuni des policiers, des gendarmes, des douaniers, des agents des Eaux et forêts, des transporteurs. C’était pour leur dire qu’il faut que revenions à l’orthodoxie dans la gestion. On ne peut pas continuer à s’accommoder du fait que le Mali se présente comme un exemple de pays où la corruption est à ciel ouvert », a dénoncé le procureur général.
Et Daniel Tessougué de regretter « qu’un policier prenne 500 ou 1000 Fcfa au vue et au su de tout le monde » et que l’on regarde faire en rigolant. « Cela n’est pas normal et ce n’est pas acceptable. J’ai fait une instruction à l’endroit de tous les procureurs de la République pour dire qu’il faut que ça cesse».
Le haut magistrat a rappelé qu’il existe des carrefours de contrôle, des postes de contrôle où les policiers peuvent contrôler. Et ces postes sont bien déterminés. Il y a des carrefours de circulation où les policiers sont uniquement là pour sanctionner les infractions à la circulation de la route et il y a des carrefours de fluidité où ils n’ont nullement le droit de faire des contrôles. Mais prenez le cas de Bamako. Chaque policier ou chaque gendarme arrête et siffle comme il le veut. Il faut que cela s’arrête. Par rapport à l’incident de Garantiguibougou, la loi va donc s’appliquer dans toute sa rigueur».

S. T.

source : L’ Essor