Qui en veut aux voitures électriques made in France ? Ce lundi, deux nouvelles Blue Car de Bolloré, mises en libre service dans le cadre du programme Autolib’, sont parties en fumée à leur station de recharge, 52 rue de Charonne, à Paris (11e). Le double sinistre a eu lieu entre 7 heures et 7 heures 30 du matin. La batterie de l’une des voitures a entièrement brûlé. Or, Bolloré l’affirme, «les causes de ces deux incendies sont extérieurs». En clair: des actes de malveillance en seraient la cause. Ces incendies n’ont entraîné aucun blessé.
Selon nos informations, les indications de la télémétrie, liées à la surveillance technique en temps réel des voitures lorsqu’elles sont en charge sur leurs bornes, n’indiquent aucun emballement thermique anormal des batteries des voitures juste avant le sinistre. Les incendies se seraient déclarés d’un coup. Ce qui laisse penser à un acte «extérieur». L’enquête judiciaire devrait permettre de le préciser.
Ce double sinistre porte, en tout cas, à 25 le nombre de Blue Car incendiées sur la voie publique depuis le lancement de cette offre de voiture électrique en location soutenue par la Ville de Paris. «A chaque fois, il s’agissait d’incendies criminels», assure Jo Query, l’ancien patron de la police judiciaire devenu directeur des opérations d’Autolib’.
Près de 2000 véhicules Autolib’circulent chaque jour en Ile-de-France. Le service compte déjà de 100.000 clients abonnés et commence à s’étendre à Lyon, avant d’être développé dans d’autres grandes villes de France. Particularité de la batterie Bolloré sur les Blue Car: elle doit être maintenue en température à 70 degrés sur sa borne.