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Impraticabilité de la route Sevaré-Gao : Le Mouvement « ‘’Sevaré-Gao’’ Fondaa » tire la sonnette d’alerte et menace de bloquer l’axe

En date du samedi 31 août, les membres du mouvement « ‘’Sevaré-Gao’’ Fondaa » étaient face aux hommes de médias à la Maison de la presse. L’objectif de la rencontre : tirer la sonnette d’alerte en menaçant de bloquer ladite route si rien n’est fait. C’était sous l’égide de Alpha Sarmoye, président dudit mouvement.

 

Après Kayes, Kati, Kolokani, Didiéni et Diboly, les usagers de l’axe Sevaré-Gao veulent ainsi faire sentir leur colère à propos de la dégradation de la route. C’est dans ce cadre que le mouvement « ‘’Sevaré-Gao’’ Fondaa » a tiré la sonnette d’alerte le weekend dernier.  Sur les banderoles, on pouvait lire : « Ir Hotou,ir Faraa,ir Gourzouguey ».Qui veut dire : « On a chaud, on est fatigué, on souffre énormément » ; « Non à la partition du pays à travers la route Sevaré-Gao ».

Dans sa déclaration liminaire, Alpha Sarmoye, président du mouvement, laisse entendre que l’axe de Sevaré-Gao est à la fois « vétuste », mais aussi, et surtout, « impraticable ». À l’en croire, cet axe est tellement « vétuste et impraticable » que pour voyager à Gao, Kidal, Ménaka et Tombouctou, « il faut faire deux semaines voire emprunter un vol ». « De nombreux morts, blessés et viols des bandits armés sont perpétrés à cause de l’ancienneté de cette route Sevaré-Gao », lit-on dans la déclaration du président qui annonce que cela est dû à la mauvaise volonté des autorités pour la construction de cette route. Selon les précisions d’Alpha, une déclaration a pourtant été faite à la télévision malienne en date de 2014 et de 2017 par le gouvernement faisant croire à la population l’acquisition de fonds de construction de cet axe qui est aujourd’hui déplorable. La route de Sevaré-Gao est, selon M. Sarmoye, « la dorsale » en termes de ravitaillement des régions du Nord et du centre du Mali. Cette route, ajoute-t-il, est le nœud et le maillon du désenclavement. Elle facilite le trafic entre le septentrion et le reste du pays. C’est pourquoi, déclare-t-il, nous, Mouvement « ‘’Sevaré-Gao Fondaa », en commun accord avec la Coordination de Gao, Mopti, Hombori et Boni, « demandons aux autorités la construction de la route Sevaré-Gao sans condition et sans délai ».En plus, précise-t-il, « nous envisageons d’autres actions : des sit-in, des marches et des blocages de route »,lit-on dans la déclaration du président qui précise que ces démarches seront faites en synergie avec les coordinations locales et régionales si les doléances ne sont pas satisfaites. Présent sur le podium le député de Gao, Ibrahim Dicko, a rassuré les membres du Mouvement de son soutien. Il a, ensuite, expliqué aux membres que les députés avaient par le passé, interpellé le ministre en charge de la question au sein de l’Assemblée nationale. Lequel, ajoute l’élu de Gao, leur disait qu’il n’y avait pas de l’argent dans la caisse de l’État pour la construction de l’axe. De sa part, Abdel Kader Maiga estime que ce combat n’est pas facile. Mais, conseille-t-il, « il faut que le Mouvement tout comme l’ensemble des ressortissants de la zone prennent courage, et parlent le même langage ».

Mamadou Diarra

Source : Le Pays

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