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IMPLANTATION POLITIQUE : MOUSSA SINKO AU NORD

De plus en plus perdu des radars, le candidat de la désormais Plateforme pour le Changement (PPC) ravitaille sa garnison politique. Il a entrepris une politique d’implantation de son mouvement dans la partie septentrionale du pays au cours du mois de février.

Moussa Sinko Coulibaly est un leader qu’on ne présente plus. Bête noire du RPM pour avoir collaboré avec le parti présidentiel avant l’élection de son candidat en 2013, il est suivi de très près. Revendiquant avoir organisé les dernières échéances électorales en 2013, Moussa Sinkou dit à chacune de ses sorties être déçu du choix du peuple. Avec l’Accord d’Alger à l’arrêt, le casting a finalement été le plus mauvais parmi les prétendants à Koulouba. Ce qui l’incita à quitter son poste de DG de l’école Alioune Blondin Bèye pour se lancer en politique. A la tête de la Plateforme pour le Changement « l’alternative crédible pour gérer le Mali autrement » à ses dires, il jouirait d’un certain avantage. Le général démissionnaire est à priori le seul dont l’action politique n’est pas affectée par l’insécurité.

Après le lancement de son mouvement qui aura eu raison du maire de la commune 6, Moussa Sinko est parti en tournée. Le pays profond a été sillonné par le conseiller attitré de la junte de Kati dans toute la seconde moitié de Février. De Kidal à Gao ainsi que Tombouctou et même Ménaka, les cellules sont en train de pousser. Des sources régionales indiquent que l’implantation se fait sans encombre. Un processus sans obstacle qui facilite assez de choses à Moussa Sinkou Coulibaly. On peut parler de moins de contraintes par rapport à certaines tendances politiques qui n’ont jamais existé dans certaines contrées du Mali.

Ancien Homme de rang, Moussa Sinko Coubibaly peint en noir la gestion de son corps d’origine: « L’armée a servi de prétexte pour vider les caisses de l’Etat et tous les marchés en la matière ont été surfacturés », lâchait le militaire de 42 ans

Son vibrant appel lancé à l’endroit des indécis sur le fait que le mouvement est ouvert à tous, sans distinction de l’ordre de l’arrivée aurait eu des échos. Car il est connu que le retour de l’administration est un casse-tête dans le pays profond. Même le PM Soumeylou Boubèye Maïga est obligé de descendre dans l’arène pour donner de la voix. Ce qui fut fait lors de sa sortie à Ségou le week-end passé pour annoncer la reprise des structures étatiques en fin mars. Peut-on en déduire que la team MSC est plus représentative que plusieurs formations politiques classiques de l’arène ? Il nous revient que des ONG locales du Nord entendent le soutenir dans son entreprise.

Les dés sont désormais jetés et le meilleur ennemi de Me Baber Gano est dans l’arène politique où il sera prêt à en découdre. C’est du côté de San que l’ancien Directeur de l’Ecole de maintien de la paix a profité du moment pour se faire peau neuve. Son mouvement a pris un siège qui était précédemment celui occupé par le RPM. Une défiance qui en dit long sur les ambitions de celui qu’on voit comme l’incarnation d’Amadou Aya Sanogo pour la présidentielle de 2018. Les clubs de soutien favorable à sa vision, ont fini par pulluler en faveur de celui qui parait souvent en boubou blanc. N’oublions pas qu’il a comme alliés la plateforme AN TE A BANNA et même Dramane Dembélé de l’ADEMA. Au sujet du Nord, il déclarait lors d’une récente sortie populaire que certaines localités y sont sevrées de la connaissance du savoir que procure le système éducatif. « Le seul souci de ce régime est la surfacturation d’un avion et pouvoir voyager » avant d’ajouter que le seul pays que le locataire de Koulouba n’a pas visité, c’est le Mali. Les voyages intempestifs de l’exécutif hors de nos frontières sont mis en cause au profit des tournées locales. Pourtant on a bien vu IBK à Ségou, Kayes et dernièrement dans le Kènèdougou. L’image du Kung Fu depuis Koutiala devrait faire trembler le jeune Sinko face à un BOUA qui pète la forme.

Ancien Homme de rang, Moussa Sinko Coubibaly peint en noir la gestion de son corps d’origine: « L’armée a servi de prétexte pour vider les caisses de l’Etat et tous les marchés en la matière ont été surfacturés », lâchait le militaire de 42 ans. Les discours du régime actuel auraient donc eu raison des préoccupations majeures de la refonte des forces armées, soutient-il. La fin du supplice ne pourra venir que de lui à partir de la présidentielle de Koulouba en juillet prochain car pour la tête pensante de la junte de 2012, le bilan d’IBK en 4 ans est très mauvais. L’implantation continue donc…

 

Par Bamoisa

Source: nouvel horizon

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