Outre les ministres des départements concernés, on notait à la rencontre la présence du président du Conseil national du patronat du Mali (CNPM), Mamadou Sinsy Coulibaly et ceux des Chambres consulaires.
Le chef du gouvernement a voulu cette réunion, pour que les uns et les autres puissent s’exprimer sur ce qu’ils pensent être les meilleurs moyens de sauver l’économie nationale. Selon le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mohamed Ag Erlaf, l’initiative s’inscrit dans le cadre de la riposte nationale contre la pandémie du Coronavirus. « En attendant, a-t-il confié, des mesures ponctuelles de paiement de la dette intérieure ont été prises jusqu’à hauteur de 70 millions de Fcfa pour que l’économie nationale continue de fonctionner, malgré l’existence de la pandémie».
A l’issue des débats, une commission a été mise en place pour traiter toutes les suggestions, afin qu’elles soient « transformées en mode opératoire et que nous trouvions la meilleure réponse aux questions qui ont été posées », selon Mohamed Ag Erlaf. Cette commission est composée de toutes les organisations faîtières. Elle sera pilotée par le ministère en charge de l’Industrie et du Commerce. « Dès aujourd’hui, cette commission se mettra à la tâche pour convenir rapidement des propositions de mesures qui seront consignées dans un plan d’actions précis », a indique M. Ag Erlaf.
De son côté, le président du CNPM a expliqué que la rencontre visait à définir «les dérogations que le gouvernement peut accorder au secteur». Mamadou Sinsy Coulibaly a déploré l’arrivée cette crise sanitaire qui vient en rajouter aux difficultés du secteur privé et impacte déjà certains secteurs, comme l’hôtellerie. «Le secteur privé et le secteur public doivent réfléchir ensemble pour savoir ce qu’on peut réellement faire… Il faudrait trouver une solution dans laquelle tout le monde trouve son compte », a-t-il souhaité.
Le secteur privé réfléchira, aussi, à ce qu’il peut faire, selon le patron des patrons qui a tenu à lever toute équivoque : « Il ne s’agira pas simplement de demander des subventions ou autres à l’Etat. Ce n’est pas du tout ça !»
Par ailleurs, le chef du gouvernement a informé ses interlocuteurs de la création d’un Fonds de solidarité spécial de lutte contre le Covid-19.
ID/MD (AMAP)