En début de week-end dernier, le mouvement Sabati 2012, a organisé, dans la salle des banquets du Cicb, les assises d’un colloque national. Thème de la rencontre «Lutte contre le radicalisme : quel rôle pour les structures religieuses». La rencontre présidée par le ministre des affaires religieuses et du cultes, Tierno Oumar Hass Diallo, a enregistré plusieurs interventions, dont celle du président du Haut conseil islamique du Mali. Selon lui, avec le monde dans lequel nous vivons, c’est la question du radicalisme tout court qu’il faut poser.
«Le radicalisme est une préoccupation mondiale et il n’est pas que religieux. Aujourd’hui, le radicalisme est devenu un phénomène qu’on rencontre dans tous les domaines, politique, économique, sécuritaire… . Il faut le combattre, car le radicalisme n’est jamais bon. Le Prophète (Psl) a, lui-même dit, que quand le radicalisme entre dans une action il l’a ternit, là où la sagesse embellit l’acte. La question qu’on se poser est pourquoi nous sommes –nous aujourd’hui confrontés au phénomène du radicalisme ? Pourquoi maintenant ? Il y a des moments où je n’ai pas été compris. J’avais bien dit pourquoi est ce que c’est maintenant qu’on est exposé à ce phénomène? Cette question mérite d’être posée, car je ne comprends pas le radicalisme religieux ; Aucune religion n’est radicale ; tout dépend de l’usage qu’on en fait. La religion n’est pas mauvaise, c’est une denrée dont toutes les sociétés ont besoin. Mais c’est l’usage qu’on en fait qui peut aboutir sur le radicalisme. Ses causes doivent donc être recherchées, il faut faire un diagnostic réel de ce phénomène et se demander pourquoi aujourd’hui le monde est devenu radical ? Le constat est là : aujourd’hui, on n’est en sécurité nulle part au monde. Il faut donc revoir la gouvernance mondiale. On ne doit pas être dans un monde de diktat ; le monde a aujourd’hui besoin d’un nouveau pacte pour qu’on vive en paix. Mais, si tout ça est simplement une lutte contre les religions, c’est peine perdue, car le monde a besoin de ces religions aujourd’hui plus qu’hier….. »..
La rédaction