(Agence Ecofin) – L’obtention d’un accord entre l’Égypte et l’Éthiopie sur le barrage de la Grande Renaissance pourrait prendre encore plusieurs mois. Cette affirmation a été faite par Mike Pompeo, le secrétaire d’État américain. « Il reste beaucoup de travail à faire, mais je suis confiant que dans les mois à venir, nous pourrons résoudre (ce désaccord ndlr) », a affirmé le responsable lors d’une conférence de presse.
La construction du barrage de 6 450 MW par l’Éthiopie sur le Nil crée depuis une dizaine d’années, des tensions diplomatiques entre les deux pays en raison de l’enjeu hydrique qu’il présente. Après plusieurs années de négociations infructueuses et l’avancement des travaux de l’infrastructure de 4 milliards $ achevé sur fonds propres à plus de 70 %, l’Égypte a fait appel à la communauté internationale pour la résolution du conflit.
Les États-Unis qui ont répondu à cet appel avaient promis, dans un premier temps, un accord définitif en janvier 2020. Si l’échéance n’a pas pu être respectée, les experts n’ont aucun doute quant à l’obtention d’un accord par les États-Unis. « Le président Trump cherche à obtenir le crédit (…) en tant que celui qui aura permis un accord pour résoudre ce litige » a confié à AFP, Addisu Lashitew, un analyste de Brookings Institution.
En attendant, au cours de la conférence donnée avec Mike Pompeo, le ministre éthiopien des Affaires étrangères, Gedu Andargachew a pour sa part estimé qu’il y a encore « des problèmes en suspens qui doivent être négociés ».
Gwladys Johnson Akinocho