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Ibrahima N’diaye à propos de la situation actuelle du PAYS : «Avoir le pouvoir par le mensonge, le reniement, la violence verbale, reste une autre forme de coup d’Etat»

Dans cette deuxième partie de l’entretien qu’il nous a accordé après sa démission définitive de l’Adema PASJ, M. Ibrahima N’Diaye, revient entre autres sur la gestion actuelle du pays, les années de l’Adema au pouvoir et celles du Président d’ATT, son combat au FDR, ses rapports avec l’ancien Président AOK et sa lecture des pourparlers inter-maliens en cous à Alger.  

 Ibrahima NDiaye ancien ministre parti urd discours

Infosept : Que reprochez-vous  concrètement à l’Adema actuelle ?

Ibrahima N’Diaye : Comme je vous le disais ci-haut, c’est d’avoir violé un engagement, une signature et de soutenir une politique par rapport à laquelle on peut être beaucoup plus critique. Maintenant, je peux dire, on peut être un allié, mais à chaque fois dire à son partenaire, que la voie qui est prise n’est pas bonne, il faut la changer. A mon avis, cela reste un impératif  et si vous le faites pas, c’est d’autres qui viendront vous l’imposer. Et, je ne  le souhaite pas en tout cas pour un parti politique auquel j’appartiens. Et je vous signale que ce n’est pas de gaité de cœur que je quitte l’Adema.

 

Infosept : il y a des camarades de lutte a vous que vous laisserez orphelins, que leur dites-vous ? une collaboration avec l’Adema PASJ votre ancien parti est-elle encore possible ?                                    

Ibrahima N’Diaye : Vous savez, la politique à ceci de singulier.  Elle crée des liens qu’elle ne peut pas effacer. Il y a des relations qui ont atteint pour certains la qualité de lien de sang. Ces relations vont demeurer et il faut tout faire pour préserver ses acquis. Je laisse à ce parti des hommes et des femmes avec qui nous avons tout partagé. Même ceux avec lesquels aujourd’hui je n’ai pas les meilleures relations, sachez que c’est avec les mêmes que nous avons écris les belles pages de l’Adema en termes de combat pour la démocratie.

De l’installation de la démocratie à sa consolidation au Mali, je pense que les 10 ans de l’Adema ont été des années mémorables qu’on ne peut pas oublier et effacer. Et, je souhaite garder de l’Adema ces meilleurs moments. C’est cela ma volonté plutôt que de venir aujourd’hui m’asseoir pour uniquement penser du mal et espérer que nos chemins se croiseront, en tout cas pour ceux d’entre eux qui seront toujours là pour la cause du Mali.

 

Infosept : Avec votre démission de l’Adema, une page se ferme et pour vous et pour votre ancien parti dont vous avez tenté la candidature à la présidentielle sans succès. Avec cette démission, devrons-nous comprendre que vous renoncez à votre ambition présidentielle?

Ibrahima N’Diaye : Il ya une ambition qui demeurera toujours, c’est celle que nous avons, les vrais patriotes, les vrais démocrates que nous sommes pour le Mali.  Et cette ambition ne s’effacera jamais.

Ces exercices internes à l’Adema pour le choix du candidat sont tout à fait normaux dans une organisation démocratique. Mais, je crois qu’à chaque fois qu’il y a eu des menaces sur la cohésion de l’Adema, j’ai été de ceux qui ont fait preuve de décisions courageuses pour sauver la situation.

Pour le choix de Dioncounda, je pense que les gens vous diront «on a été déçu», mais n’oublions pas aussi ce que nous avons puis faire pour débloquer la situation. Je crois que sur ce jeu nous aurons à revenir là-dessus c’est-à dire, nous aurons à revenir pour pouvoir expliquer  le pourquoi et le comment.

Le plus important, c’est de regarder vers l’avenir et voir ce que nous pouvons faire et nous battre pour cela. Corriger le tir pour ce qui est de la réalité actuelle et se donner les moyens pour faire face aux grands défis. Sur ça, tous les maliens doivent être ensemble et se retrouver.

 

Infosept : Selon vous l’Adema est-elle comptable de la  déliquescence de l’Etat malien ?

Ibrahima N’Diaye : Cette question, je pense que c’est à d’autres que vous devrez la poser. Au coup d’Etat nous sommes retrouvés dans le FDR pour dire qu’il ne faut pas noircir tout ce qui a été fait, au contraire, il faut être équilibré pour dire qu’il y a eu des erreurs et des fautes. Mais ce qui a été fait en termes de bilan est positif. Car, notre pays fonctionne aujourd’hui sur le format des grandes reformes qui ont été réalisées pendant ces années là et cela n’a jamais été remis en cause. Et quand l’Adema est parti, ATT est venu, ce sont les même reformes qui ont été maintenues. Et aujourd’hui au moment où je vous parle c’est ce format qui demeure et qui continue. Qu’il y a eu des fautes OUI, qu’il y a eu des erreurs OUI, de façon délibérée par certaines d’entre nous OUI. Il faut humble pour reconnaitre et celui qui reconnait ses fautes, ses insuffisances, c’est celui-là qui peut s’améliorer. Et je pense que nous avons des convictions fortes.

Il faut demander pardon aux autres. Mais lorsque vous voulez faire comprendre que vous êtes parfaits, blanc comme le blanc de bazin sorti de l’usine, cela n’existe pas. Lorsque vous demandez la tolérance zéro, la tolérance zéro n’existe pas et ne saurait exister sinon il n’y aurait personne, tout le monde se retrouverait en prison. Parce que quand vous gérez, il y a toujours une part d’erreur, une part de faute qu’il faut assumer. Le problème fondamental, c’est avoir un seuil, toujours avoir le souci d’être le plus près possible de la vérité et de l’efficacité.

 

Infosept : IBK a été votre camarade de parti, président de l’Adema PASJ, premier ministre. IBK à la primature, IBK à Koulouba, quelle analyse comparée faites-vous ?

Ibrahima N’Diaye : Je ne voudrais pas trop personnaliser mes propos. Mais c’est vrai que j’ai été 6 ans secrétaire général de l’Adema au moment où il était président du parti. J’ai eu des relations fraternelles avec l’ainée qu’il a été. Ce n’est qu’après le coup d’Etat (ndlr coup d’Etat de mars 2012) réellement que moi je me suis retrouvé totalement à l’opposé des propos, des comportements, des jugements de l’actuel Président de la République.

A part cela, je garde pour lui les meilleurs souvenirs de quelqu’un qui a été un bon grand frère, de quelqu’un qui est recommandable sur le plan des relations, avec les proches, les camarades et amis. Dans la recherche du pouvoir et de sa gestion, aujourd’hui s’il ya divergence, ça ne peut être que là.

 

Infosept : Quel regard portez-vous sur la gestion actuelle du pouvoir ?

Ibrahima N’Diaye : Si je choisi l’opposition, la première raison c’était pour respecter une signature et la deuxième c’est que je ne suis pas de ceux qui disent qu’il faut soutenir la politique actuelle. Je suis de ceux qui estiment qu’il faut que cette politique  change et qu’elle doit changer et cela reste un impératif. Le pouvoir ne peut pas faire autrement et les maliens sont d’accord pour cela. Raison pour laquelle, je dis qu’il faut consolider l’opposition : une opposition démocratique, responsable et qui doit être une alternative crédible.

Il ne s’agit pas de critiquer, il faut avoir de politiques de rechanges. Il ne s’agit pas aussi de s’opposer à tout. Pour rappel, nous avons connu des formes d’opposition quand l’Adema était au pouvoir, des plus violentes et des plus destructrices. Et, qui à chaque sortie brûlait, pilait. Je crois que depuis l’arrivée au pouvoir du Président Ibrahim Boubacar Keita, nous n’avons pas vu une telle opposition. Je profite pour saluer l’opposition actuelle qui s’est comportée de manière digne et responsable.

Je trouve que 90% des difficultés du pouvoir actuel viennent du pouvoir lui-même. Et, je pense que cela est à méditer et l’opposition y veillera pour que le pays ne brûle pas. J’ajoute aussi qu’avoir le pouvoir par le mensonge, le reniement, la violence verbale, reste une autre forme de coup d’Etat, surtout lorsque les promesses tenues ne sont pas réussies et que c’est totalement le contraire qui se fait de manière délibérée. Cela est condamnable.

 

Infosept : Au regard de la situation actuelle du pays, êtes-vous fiers de votre combat au FDR ?

Ibrahima N’Diaye : Mais  absolument ! Et, c’est ce que beaucoup de camarades me disent aujourd’hui, on ne peut pas mettre entre parenthèse un combat de cette qualité.  Parce que c’est la survie du pays qui dépendait de ces événements. Depuis les premières heures, les patriotes, tous les membres du mouvement démocratique né à la faveur des événements de 1991, ceux qui croyaient et ceux qui étaient sincères se sont tous retrouvés (à qui je profite pour rendre hommage) et qui ont su exposer leur vie, intérêts pour défendre ce que nous avions promis aux maliens, à savoir que le jour où la Constitution serait mise en cause, l’ordre républicain et la laïcité, nous devons tous être là pour défendre.  C’est ce que nous avons tenté de faire et je pense  que notre contribution n’a pas été pour rien. Et, les événements qui se sont succédés à une vitesse extraordinaire  ont fini par donner raison à ceux et celles qui ont fait ce choix de se sacrifier. Et si on ne le faisait pas, les conséquences pouvaient être désastreuses. Nous avons vu ce que les jeunes militaires ont pu causer comme tord à la République et à la Nation par le coup d’Etat.

Je pense que nous connaissons de graves disfonctionnements et si on ne prend garde, cela peut nous amener loin. Que les promesses soient tenues. Et, permettez-moi de savoir que malgré les divergences, tous les maliens sont unanimes sur l’unicité, la laïcité du pays. Il n’y a aucune différence si ce n’est les séparatistes qui sont tous des terroristes comme les jihadistes.

 

 

Infosept : Vous avec été ministre sous ATT, et selon  vous le président ATT est-il le coupable tout désigné de la crise malienne ?

Ibrahima N’Diaye : Tout cela entre dans la logique je viens de développer. Il a fait des fautes, commis des erreurs. Mais, je continue à retenir de lui, un homme, un malien qui avait le souci de se battre et de développer ce pays. Malgré les fautes et les erreurs, cela ne saurait faire de lui ce monstre qu’on a voulu présenter aux gens au lendemain du coup d’Etat. Jusqu’au coup d’Etat et je crois que ce qu’on attendait comme le slogan «AN BE SA I NO FE» et à la faveur d’un coup d’Etat que tout le monde change de comportement d’un moment à l’autre, cela est moralement inacceptable. Je garde de lui un homme, un Chef d’Etat qui a fait ce qu’il a pu.

Je crois qu’on doit mettre en avant aujourd’hui le pardon, mais un pardon qui doit laisser la justice faire son travail. Ce pardon reste notre reconnaissance de notre part qui n’a pas été forcement de réussite. Pour cela, moi je demanderais toujours pardon et je demande pardon. Je crois que c’est ce que nous devons faire chacun à son niveau et aider le pays en disant ce qui ne marche pas et se battre pour que le Mali soit à l’abri de ce que nous avons connu en mars 2012. Et cela n’est possible que lorsque vous dites à temps ce qui ne va pas et lorsque vous contribuez à faire des propositions pour que les choses aillent mieux.

 

Infosept : Regrettez-vous alors votre militantisme à l’Adema ? Et vous reconnaissez-vous dans le bilan de l’Adema de 1992 à 2002 ?

Ibrahima N’Diaye : Je crois que je fais parti de ceux qui refusent qu’on noircisse ce bilan là et qu’on dise que rien n’a été fait.  Et quand c’est l’Adema lui-même qui soutient ceux qui ont gagné le pouvoir en se livrant à cet exercice là,  voilà les raisons de mes divergences avec l’Adema actuelle. Mais, je pense que tout le monde peut se ressaisir.  Et, ceux et celles qui sont à l’Adema aujourd’hui ne sont pas tous des monstres, mais au contraire, il y a des gens qui sincèrement pensent comme moi et peut-être que pour d’autres raisons, ils estiment qu’ils doivent encore rester dans ce parti pour pouvoir changer quelque chose dans la direction du parti.

Moi, je suis fier de ce bilan tout en restant conscient de ce qui a été des insuffisances et des fautes. Je dois dire qu’il y a des hommes et des femmes qui en termes de durée et de niveau de  responsabilités et qui sont plus comptables de cette gestion des 10 années de l’Adema que moi.

Je suis de ceux qui sont aujourd’hui  les défenseurs réels des valeurs et principes qui ont fondées l’Adema et aussi du bilan de l’Adema et même du bilan de ATT qu’on veut noircir totalement. Cela n’est pas honnête et sincère. Et si vous chercher le pouvoir par de telle voie, moi, je parlerais honnêtement que en dehors de coup d’Etat militaire, il y a d’autres formes de coup d’Etat, comme avoir le pouvoir par tous les moyens et surtout les moyens qui sont répréhensibles au regard de la loi et de la morale universelle. Je pense que cela reste aussi une autre forme de coup d’Etat et il faudrait que les gens se ressaisissent et redressent le tir.

Infosept : Avant d’être un homme politique, vous avez été un humanitaire convaincu, ce terrain vous tente-t-il encore aujourd’hui ?

Ibrahima N’Diaye : Vous savez, c’est comme la politique. Quand dans votre vie vous faites des choix, ils ne s’arrêtent pas quelque soit votre situation particulière à des moments donnés.

Mon sentiment, mon combat pour les plus démunis et les personnes handicapées, il est permanent et il le demeurera. Maintenant, à un moment donné vous pouvez contribuer de manière beaucoup plus massive et qualitative. Mais il y a des moments où votre contribution peut être de moindre importance. Cela ne peut dépendre que de votre capacité à faire face comme vous le souhaitez à un certains nombre de situations.

 

Infosept : Un mot sur vos rapports avec l’ancien Président de la République Alpha Oumar Konaré ?

Ibrahima N’Diaye : Ce que je peux dire, c’est que Alpha on l’entend pas et il faut respecter son silence. Pour moi, il a été un grand Chef d’Etat. Et quand je parlais de grandes reformes, c’est sous Alpha. Il a beaucoup fait pour le pays et pour la démocratie. C’est ce que je retiens de lui et il a tout mon respect.

 

Infosept : Quelles lectures faites-vous sur les pourparlers inter-maliens en cours à Alger ?

Ibrahima N’Diaye : Les pourparlers d’Alger, c’est une question cruciale et on ne peut pas être divisé sur le dossier algérien. Sur cela, je pense que c’est l’unanimité par rapport aux objectifs de la restauration de l’intégrité, de l’unité de la nation, la laïcité et la forme républicaine de l’Etat. Comment traduire cette unanimité concrètement en force en cohésion. Je crois qu’à Alger, on a envoyé les ressources humaines des plus compétentes et des plus respectables. Mais, je crois qu’il y a des paradigmes qu’il faut revoir. Il faut revoir le schéma total lorsqu’on fait une distinction entre les terroristes OUI.  Nous allons négocier avec ceux-ci parce que ce sont  des maliens. Je rappelle que de l’autre côté c’est aussi des maliens qui sont recrutés par le MUJAO et AQMI et ils utilisent les moyens terroristes comme ceux qui demandent la séparation. Et, je crois que les séparatistes, c’est eux qui ont surtout favorisé et accéléré la venue des jihadistes.

Alors, moi je ne fais pas de distinction entre eux. Car, si les uns sont séparatistes, les autres sont jihadistes, mais tous sont des terroristes.

 

Infosept : Concrètement, si  vous étiez le Président de la République, quelle solution proposeriez-vous pour la solution définitive de la crise malienne ?

Ibrahima N’Diaye : Bon, je ne suis pas Président de la République, je suis citoyen ordinaire et militant simple. Pour la sortie de crise, je dirais qu’il faut d’abord identifier les problèmes, les prioriser et développer des réponses adaptées qui doivent venir de nous-mêmes. Quand les maliens sont unis, je pense que nous pouvons faire face efficacement aux grands problèmes qui nous assaillent aujourd’hui. Cela reste une condition essentielle. Fragilisez, divisez aujourd’hui au sud, nous ne faisons que des cadeaux à l’adversaire en face. Mais encore faut-il dans l’unanimité et dans la bonne gouvernance, que nous puisons nous accorder pour faire face à ce grand défi.

 

Infosept : Que pensez-vous du journal Infosept ?

Ibrahima N’Diaye : Je voudrais dire d’abord que je connais les initiateurs d’Infosept. Je les connais pas par de noms seulement mais par deux choses qui me paraissent essentielles et sur lesquelles, je suis très porté moi-même : la création et l’innovation.

Je ne rentrerais pas dans les détails, je les ais vu réaliser des choses admirables. Je pense que dans Infosept, j’ai cru reconnaitre les concepteurs et les animateurs de Kénédougou forum qui incarnent la réussite.

Si j’ai une appréciation d’Infosept, c’est d’abord les acteurs qui en sont les initiateurs mais aussi l’esprit novateur lorsque le journal se dit dédié à l’Afrique de l’ouest.

Vous savez un pays, il est dans un environnement et il évolue avec ses plus proches. Et tout ce qui concerne ces pays voisins concernent le Mali.  Je crois qu’on connait bien le Mali si on le situe avec  ses plus proches.  Encore, on peut mieux aider le Mali si on le met en phase avec tous ces pays par la connaissance que le journal nous permet d’avoir avec les pays voisins.  Et, le Mali par une meilleure connaissance des autres peut s’évaluer.

L’autre chose s’est également quand vous vous connaissez mieux, il  ya plus de facilités à coopérer mieux à une intégration plus poussée qui est inscrit dans la Constitution du Mali et qui est dans le programme de la plupart des partis politiques. J’avoue que cette intégration peut nous permettre demain d’être à l’abri de ces comportements que nous avons malheureusement sentis lors qu’il a été question d’accepter que des troupes de la CEDEAO viennent au Mali pour nous aider au front. Cet esprit là, il faut le cultiver et c’est pourquoi je souhaite pour Infosept tout les succès possibles.

Si je peux être pour quelque chose dans la réussite de ce journal, comme d’autres maliens que j’invite les uns et les autres à bien accueillir ce journal. Et, déjà vous êtes à quelques numéros seulement et je vous lis sur la toile, ce qui est une performance.

 

Infosept : Votre mot de la fin

Ibrahima N’Diaye : Le mot de la fin c’est de dire que nous sommes devant des épreuves redoutables. On s’attendait à gérer des défis classiques relatifs au sous développement. Et, de façon extraordinaire, nous voilà face à deux phénomènes qui mettent en cause notre existence. Le premier c’est le terrorisme. Il y a beaucoup de pays qui ont le terrorisme sans que celui-ci ne mette en cause l’existence et demande la partition du pays. En plus de cela, ces forces rétrogrades viennent remettre en cause la laïcité du pays, raison pour laquelle je suis entrain créer une association (dont j’attends le récépissé) pour mettre l’accent sur l’information, l’éducation, la formation pour que toutes ces questions soient débattues, partagées et que demain si je parle de laïcité, c’est de la laïcité à la malienne qui doit pas être perçu comme contre les religions. Et je dois dire que c’est à la faveur de la démocratisation que tous les maliens se sont exprimés avec la prolifération des radios. Donc, des hommes et des femmes ont réussi à entrainer les jeunes vers la religion sans violence et sans agression, mais par l’information et l’éducation et cela a eu des résultats. Il faut qu’on crée et anime des débats pour que les maliens se retrouvent UN et Indivisible.

D’ailleurs, je vous signale qu’il n’est pas acceptable qu’on gère de cette manière et qu’on  veut trois régions sans jamais parler de referendum, seulement à la faveur des négociations. Et même demain, cela reste ma conviction, si on signait des accords, on n’est pas sûr que ces accords ne seront pas violés comme ceux d’avant l’ont été.

Et, face à la maladie à virus d’Ebola, nous ne pouvons être qu’un et que tout ce qui sera dit et instruit soit respecté.

 

A suivre…

Propos recueillis

Par Dieudonné Tembely

SOURCE: Inf@sept  du   24 nov 2014.
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