A leur demande, les membres de la plateforme d’alliance électorale et politique IBK 2018, conduits par le président de la CMP, Bokary Tréta, ont été reçus, avant-hier samedi, par le Président de la république, Ibrahim Boubacar Keïta. L’audience, qui se situait en prélude de la tenue du Comité central du RPM, a été l’occasion pour les responsables des 67 partis politiques, dont 4 partis politiques du centre et 4 partis politiques de l’opposition extra-parlementaire d’appeler solennellement le Président IBK à se présenter à sa propre réélection lors de la prochaine présidentielle.
Retrouvailles conviviales en grande famille, la rencontre s’est déroulée le samedi vers 21 heures jusque tard dans la nuit dans la salle des Banquets du Palais Présidentiel. Tous étaient présents au grand complet : les responsables des 67 partis politiques, dont 4 partis politiques du centre et 4 partis politiques de l’opposition extra-parlementaire.
Moment donc de grandes retrouvailles en toute camaraderie, ces échanges auront été entre le Président IBK et ses fidèles compagnons une occasion de renouvellement du serment moral et du soutien sans faille des membres de la plateforme d’alliance électorale et politique pour l’accompagnement du président IBK dans sa noble et exaltante mission.
Des échos qui nous sont parvenus, les discussions entre les visiteurs du jour et leur hôte ont porté sur les perspectives des prochaines élections dont le pays s’apprête à vivre, mais surtout les stratégies auxquelles ils ont concocté pour affronter ces scrutins et assurer au Chef de l’État une victoire éclatante.
C’est dans ce sens justement que les membres de la plateforme d’alliance électorale et politique IBK 2018 ont fait part au locataire de Koulouba leur ambition d’être présent sur l’échiquier politique national avec un raz de marée qui fait taire tous les commentaires désobligeants. Pour ce faire, ils entendent se mobiliser plus que par le passé pour que leur candidat, le Président de la république, puisse continuer son œuvre et ses actions salvatrices à la tête du pays. Ce, à travers un soutien massif et accru des actions et de la vision présidentielle pour l’honneur et le bonheur des Maliens.
Pour réussir ce challenge, les leaders des 67 formations politiques ont informé leur mentor de leur volonté de remettre la machine électorale en état de marche en resserrant les rangs au sein de la coalition en vue d’être à hauteur d’enjeux et de mission : assurer la réélection du président IBK au soir du 29 juillet. C’est fort de cet engagement qu’ils ont demandé solennellement au Président IBK à se porter candidat pour sa réélection à la magistrature suprême lors de la prochaine présidentielle.
C’est en toute humilité que le maître des lieux a répondu favorablement à la sollicitation de ses fidèles compagnons de route sur fond d’une dose de fierté, d’assurance en fonction du chemin parcouru : « Chers compagnons fidèles, chers compagnons du premier jour, oui, vous fûtes quand beaucoup n’étaient pas là… Et aujourd’hui, vous voir ici m’est un plaisir réel. C’est vrai, notre pays connaît aujourd’hui une situation riche d’enseignements. Beaucoup accourent quand le plat est servi, mangent à satiété, et de peur d’avoir à participer à la vaisselle, bien rassasiés, se retirent piteusement. D’autres craignent de s’interroger en sachant les péripéties au jour le jour, en les parfaisant, en tirant-bénéfice, au jour de la reddition des comptes, à l’heure du bilan qu’on hésite à s’approprier, à assumer et à défendre – singulier sens de la dignité ! Monsieur le Premier ministre interpelle, m’interpelle politiquement – et, je comprends que jusqu’ici nous ayons les uns et les autres observé le temps de la rigueur légale et constitutionnelle qui voulait un respect scrupuleux de la Constitution qui prévoit que tant que le collège électoral n’est pas convoqué nul n’a le droit de se mettre en campagne sous quelle que forme que ce soit. Et pourtant, on a entendu ça et là des candidatures lancées de manière vigoureuse, mais anti-constitutionnelle. Pour autant, nous n’avons pas vacillé et aujourd’hui devant vous, nous ne vacillons pas, Monsieur le Premier ministre, avec vous dans le bonheur de tous, notre détermination ferme plus que jamais assumée, pour vous dire notre disponibilité et notre totale aptitude à défendre ce que nous avons fait ensemble de notre pays. Nous n’avons aucun lieu de raser les murs, aucun lieu d’avoir quelle que honte, et à dire que nous sommes prêts à resservir ce pays de toutes nos forces, toute notre âme, pas par ambition égoïste ou égocentrique, sûrement pas, mais tout simplement parce que le bateau commun a été relevé, réhabilité et cela a été attesté par la communauté internationale de la forte belle façon. Donc, nous n’avons pas honte aujourd’hui, à l’instar de ces compagnons honteux et de ces opportunistes avérés ! Nous avons bien servi le Mali, nous avons été à la hauteur de ce qui était attendu de nous dans le domaine politique. Il fallait retrouver le chemin de la paix, de la réconciliation… Il n’était pas évident que l’accord négocié à Alger, signé à Bamako, eut connu le sort qui a été le sien si d’autres n’avaient eu à opiner, qui d’ailleurs jusqu’à aujourd’hui ne sont pas d’accord, mais n’osent pas pour des raisons d’opportunisme politicien dire qu’ils sont contre l’accord. Quel danger pour le Mali, si d’aventure et par pure ambition politicienne, ceux-là venaient aux affaires de ce pays… C’est de cela qu’il s’agit. Il s’agit d’une affaire du Mali, pas de l’affaire d’un homme. Donc, chers amis, j’ai le bonheur réel et après ce que les jeunes du Mali viennent de me dire aujourd’hui, il m’est rafraîchissant de vous retrouver tout juste après pour une rencontre de haute solidité, morale, éthique et politique. Oui, là encore, le Mali des hommes de foi, des hommes de dignité, des hommes d’honneur. Je ne suis pas un homme en ambition solitaire. Dès lors que le peuple qui m’a porté là où je suis, à travers vous, revient avec ce même destin, je ne peux que m’y soumettre, surtout quand cette demande vient d’un fond aussi sincère, aussi fidèle à ce que j’ai senti moi-même venant de ce pays – ce pays prie pour nous, souhaite que nous soyons à ce rendez-vous dans une aussi belle forme qu’aujourd’hui. Il vous reviendra, mesdames et messieurs de la majorité, d’en décider les conditions de mise en œuvre, en tout respect – quand on vous respecte, vous devez respecter, et votre démarche m’impose le respect. À partir de cet instant, et en conformité avec la Constitution du Mali, le collège électoral étant convoqué, à vous de mettre en œuvre votre souhait dont je pense qu’il a l’assentiment de la majorité du peuple malien. Qu’Allah bénisse le Mali ! »
Par Mohamed D. DIAWARA
Info-matin