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IBK à l’épreuve de Kidal

Moins d’un an après son accession à la magistrature suprême, le chef de l’Etat malien, Ibrahim Boubacar Kéita, est plus que jamais confronté à la dure réalité de l’exercice du pouvoir.

 

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A peine s’était-il employé à récuser les accusations de népotisme lancées par son opposition et à vaincre la défiance du Fonds monétaire international qui demande des comptes sur les procédures utilisées pour l’achat de son avion présidentiel à 30 millions d’euros, qu’IBK voit sa (principale) promesse de restaurer l’intégrité territoriale du Mali sérieusement mise à mal. En cause, la raclée infligée aux Forces armées maliennes par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA). C’est le cas de le dire, IBK est désormais au pied du mur, à l’épreuve de l’emblématique « cas » de Kidal, cette ville du nord du pays, dont les rebelles touaregs viennent de reprendre le contrôle de manière ostensible.

A l’évidence, le monde entier a pu se rendre compte combien l’armée malienne restait impuissante face à cette cité érigée en citadelle imprenable. En prenant, plutôt deux fois qu’une, le meilleur sur l’armée nationale à laquelle ils ont infligé une véritable déculottée, les combattants du MNLA prouvent à suffisance qu’ils ne reculeront devant rien pour dicter leur loi et imposer leur choix. Il aura fallu l’entregent du chef de l’Etat mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, président en exercice de l’Union africaine, pour qu’un accord de cessez-le-feu intervienne, le 23 mai, entre l’Etat malien et trois groupes armés du Nord-Mali. Reste à savoir si cet accord produira de façon pérenne la désescalade souhaitée.

En attendant, dans la situation actuelle, le chef de l’Etat a un rendez-vous personnel incontournable avec l’histoire. Ayant hérité d’un Mali en miettes, Ibrahim Boubacar Kéita a le devoir de mettre tout en œuvre pour remettre le pays en ordre. Devoir d’autant plus impérieux qu’IBK a été élu sur la promesse aux accents gaulliens de ramener par tous les moyens Kidal dans le giron de l’Etat central.

Avec les récents événements, l’état de grâce est bel et bien terminé pour IBK. « Reprendre Kidal ou démissionner », tonnent ses plus farouches contempteurs. Plus facile à dire qu’à faire. Tant le MNLA et les autres groupes rebelles ont eu le temps de s’ancrer solidement dans la région en dépit de l’opération Serval, et sans doute aussi en raison d’une complaisance bienveillante du tuteur français.

Que doit faire IBK aujourd’hui ? Travailler sans tarder à la mise en œuvre d’un nouveau pacte républicain pour refonder le vivre ensemble, sans nier les différences ni occulter les aspirations légitimes de ceux de ses compatriotes qui entendent vivre dans une République sans peur ni suspicion. Il s’agit pour le chef de l’Etat malien d’inventer et de faire émerger une solution réaliste et inclusive qui prenne en compte le principe de l’intangibilité des frontières maliennes et les aspirations de ses compatriotes touaregs.

Cela passe par sa capacité à répondre prioritairement aux défis du développement… et à faire grimper l’indice de satisfaction de ses compatriotes par rapport à leurs besoins fondamentaux et primaires.

Thierry Hot – notreafrik.com

Source: Notre Afrik

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