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IBK et ses deux ans de mandat : Des points encourageants sur le plan économique et social

Pour ses deux ans à la tête de l’Etat, le Président de la République Ibrahim Boubacar Keita a fait le tour d’horizon des différentes réalisations de son gouvernement. Il a passé en revue des secteurs comme le monde rural, l’économie,  la corruption et l’emploi des jeunes. Il a estimé que la situation du pays n’est nullement alarmante et qu’il est sur le bon chemin.

Le monde rural, une priorité absolue

Face aux journalistes qu’il recevait, jeudi dernier, à Koulouba, le Président de la République a indiqué que le monde rural est et reste sa priorité absolue. Pour lui, l’or et le diamant dont on fait cas au Mali ne sauraient être une richesse, la véritable richesse pour lui reste ce qu’il a qualifié de l’or vert. C’est-à-dire l’agriculture. «  Je suis bien conscient que depuis des temps immémoriaux, le Bambouc et le Baoulé ont été des régions pourvoyeuses d’or au-dedans comme au dehors. Notre or qui pourra nous apporter le bonheur, c’est notre sol, notre terre. C’est pourquoi j’en ai fait une priorité absolue, et je suis content que l’Assemblée nationale m’a suivie.

Les élus ont accepté d’allouer 15% du budget national au monde rural, à la promotion de l’agriculture dans le pays. Récemment nous avons étoffé le parc mécanique avec un millier de tracteurs. Ce ne sont pas des gadgets, c’est du concret », a affirmé le président IBK.

Une situation économique très optimiste

Par rapport à la situation économique, il la juge florissante, car il pense  que le développement du Mali passera par des ressources créées par des Maliens. L’appui et l’aide de nos amis partenaires sont toujours les bienvenus, mais ce n’est pas sur ça que nous devons compter pour la relance économique du Mali. IBK affirme qu’il y a un altruisme qui est permis et qui se repose sur des choses. « Je suis fier quand j’étais à Abuja et que j’ai appris dans la revue économique que le Mali est 3ème dans la zone Uemoa sur le plan économique. Au niveau de la Cedeao, nous sommes premiers en termes de climat d’affaires. De 2012 où nous étions à 0% de taux de croissance pour être à 7,2 % en cette année, il faut reconnaitre que le Mali avance et bouge. Ne soyons pas chagrins. On dit dans notre langue que « même si tu n’aimes pas le lièvre, il faut au moins reconnaitre qu’il a de grandes oreilles et il court vite ».

En parlant de la coopération internationale, le président Keita soutient que nos amis nous aident et qu’il y a une grande mobilisation autour du Mali, au chevet du Mali et pour le Mali. Qu’après la signature de l’accord pour la paix et la réconciliation nationale, la communauté internationale se propose de se réunir encore aux fins d’examiner ce qu’il va falloir faire pour accompagner le Mali, et  bon usage sera fait de ces fonds qui seront mobilisés. Il n’y a pas de complexe à s’endetter pour financer le développement, croit IBK : « Je crois que c’est ça le rôle de l’endettement. Même les pays réputés développés font recours à l’endettement, il n’y a aucune honte à cela. Mais nous devons faire en sorte de compter sur nous-mêmes d’abord. Pour le développement du Mali, les ressources seront mobilisées, inchallah ». Il a indiqué que le pays a épongé toute sa dette intérieure, ce qui est très important.  Un autre motif de satisfaction du président, c’est le Produit Intérieur Brut (PIB) estimé aujourd’hui à 6 000 milliards. Pour cela, il pense que nous sommes en train de prendre un très bon chemin avec une rigueur de gestion, des dépenses publiques plus serrées, plus mesurées et plus regardante. « Le Mali aura les moyens de son développement », a rassuré le chef de l’Etat.

Les indicateurs macro-économiques sont au rendez-vous, cela est une réalité que le Président pense irréfutable. Il estime que le Mali est un pays où les gens sont heureux en humiliant leur propre pays. De l’avion présidentiel aux dépenses exagérées en matière d’armement, tout est passé. Le pays a tenu le choc et lui également a tenu le choc.

La corruption

Aucun dossier ne sera retenu, a rassuré le président sur le dossier de la corruption, car il a affirmé qu’à l’heure du bilan son honneur sera sauf. A son arrivée à Koulouba, il dit avoir trouvé des dossiers en souffrance, mais que tous ont été transmis à qui de droit. « Je n’ai retenu aucun dossier. Aucun magistrat malien ne peut dire que le Président IBK m’a intimidé, jamais. Je ne bloque rien, je ne bloquerai rien. Les dossiers qui ont été transmis auront des réponses appropriées », a lancé l’homme qui au lendemain de son investiture a promis d’être imparable face au phénomène qui est devenu endémique dans notre pays.

Le social dans la légalité

Sur le plan du développement, le président Keïta se veut légaliste. Pour lui, au XXIe siècle un logement décent n’est pas un luxe. Quand il y a des pluies diluviennes, IBK soutient qu’il perd le sommeil, car il est hanté par ce qui peut arriver à ses concitoyens. « Je fais en sorte que tout le monde puisse accéder à des logements décents. C’est un devoir régalien de l’Etat. A Bamako, comme à Sikasso ou à Koutiala, il y a des problèmes de logements sociaux. On va continuer à construire. Par principe, de par mon parcours politique et idéologique, je suis profondément attaché à la démocratie ». Mais cette démocratie ne doit pas être synonyme de chienlit et de laisser aller, parlant de la démolition des logements illégaux. « Les démolitions que vous avez vues sont dans ce cadre là. Les maires au Mali se sont transformés en vendeurs de lots comme du petit pain, des lots qui ne leur appartiennent pas », l’Etat mettra tout en œuvre pour éradiquer ce phénomène, a ajouté le Président.

L’emploi des jeunes, un souci majeur du Président 

Ce chapitre reste un défi majeur, a affirmé le Président de la République. Pour lui, son souci est de répondre à l’attente de notre jeunesse. L’Etat fera en sorte qu’il y ait un espace d’emploi beaucoup plus large dans la mise en œuvre de programme et de projet qui doivent être capable d’absorber ce chômage. « Il faut faire en sorte qu’on ait des instituts de formation plus nombreux, plus équipés et très diversifiés. Il faut aussi dire que tout le monde ne peut pas travailler dans un bureau. Si tout ce que nous avons comme intention d’investissements, la promesse de 200 000 emplois qui serait hors de portée sera atteinte».

A l’analyse de ces propos du Président de la République, on peut aisément comprendre qu’il est confiant et juge son bilan social et économique non alarmiste, mais plutôt très optimiste.

Harber MAIGA

 

Source:  Le Prétoire

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