« Ceci représente une détérioration de la situation de protection comparativement aux mois de février, mars et avril où 144 incidents, 351 incidents et 332 incidents ont été respectivement documentés », révèle l’organisation humanitaire.
Aussi, ajoute OCHA, plus de 75% des incidents rapportés en mai ont eu lieu dans les régions de Mopti et de Ségou, au centre du pays.
Par ailleurs, indique le rapport, le nombre de personnes déplacées internes a atteint son niveau le plus élevé au cours des 6 dernières années. Il est passé de 207 751 personnes en 2019 à 250 998 en avril 2020. Le constat établi également que 58% des personnes déplacées sont des hommes contre 54% de filles et femmes.
La plupart des personnes, rapporte l’organisation, ont dû fuir leurs localités à cause de l’insécurité et plus de la moitié des placées vivent dans des sites spontanés, précise-t-elle.
Par ailleurs, le Bulletin d’informations alerte sur l’insécurité alimentaire, affectant cinq millions de personnes, dont un million et demi sévèrement touchées.
La pandémie de coronavirus impacte négativement l’assistance humanitaire à certaines populations du Nord et du Centre du pays, notamment des anciens réfugiés, volontairement rapatriés.
Pour rappel, plus de 378 000 enfants sont affectés par la fermeture des écoles dans les zones touchées par l’insécurité.
Actuellement, la mobilisation du secteur de la santé pour faire face à la COVID-19 a des conséquences négatives sur d’autres programmes essentiels de santé comme par exemple la vaccination, la prise en charge des victimes de violences basées sur le genre, l’accès à la santé maternelle et reproductive, déplore l’organisme des Nations unies. Avant d’ajouter que la crise économique engendrée par les mesures restrictives va accentuer la pauvreté à un moment où la période de soudure, en cours (de juin à août), est caractérisée par une hausse du nombre de personnes en insécurité alimentaire sévère.
Aly BOCOUM
Source: Bamakonews