Face à l’ultimatum des femmes de Koulikoro à travers le mouvement de lutte pour la restauration de l’usine HUICOMA, le Gouvernement a fini par réagir. Ces dames avaient prévu de marcher nues sur Koulouba. Munie des propositions concrètes, une Délégation de cinq Ministres était à Koulikoro, mardi, pour échanger avec le Mouvement des jeunes afin d’amener les femmes à la raison.
L’affaire HUICOMA qui n’est plus à présenter est en passe d’être réglée définitivement. En effet, suite à l’audience accordée par le Ministre du Développement industriel à une délégation du Mouvement de lutte pour la restauration de l’usine HUICOMA, le Gouvernement vient de réagir.
Dans la stratégie de réponse sur le point un, le Ministre, porte-parole du Gouvernement, représentant son homologue de l’Economie et des Finances, a fait savoir que le Mouvement de lutte pour la restauration de l’usine HUICOMA peut, dès le lundi prochain, constitué une délégation en toute confiance pour se rendre à Bamako afin de percevoir les fonds débloqués par le Gouvernement. Des fonds devant être repartis entre les travailleurs en guise de règlement du volet ‘‘Plan social’’.
Ainsi, le Ministre porte-parole du Gouvernement a déclaré que l’Etat est en train de tout mettre en œuvre pour faire une ponction du Budget destiné au financement du projet préalablement affecté aux commerçants détaillants pour satisfaire les travailleurs de l’ex-HUICOMA de Koulikoro. Cela, en guise de solution alternative avant une plausible réouverture de l’usine en question. Avec cette proposition, le gouvernement espère calmer, singulièrement, les femmes et les jeunes décidés de marcher sur le Palais de Koulouba.
Le projet a une durée de 5 ans et il dispose comme fonds de 5 milliards de nos francs qui seront alloués sous forme de fonds de commerce remboursable à raison de 5000 à 5.000.000 de francs CFA par personne. Au total, ce sont 200 personnes du mouvement qui seront concernées par ce fameux projet, piloté par la Chambre de commerce et CGA. La proposition du Ministre du Développement industriel était de créer, en partenariat avec la Mairie de Koulikoro, une zone industrielle dont l’installation va également générer des revenus en termes d’emplois pour les jeunes. Le Ministre de l’Emploi et de la Formation professionnelle a, pour sa part, proposé des solutions à l’intention des femmes du mouvement en termes de formation et d’accompagnement pour les installer dans des projets qu’elles vont devoir monter et soumettre au Gouvernement.
Source : Le Combat