Le président du Mouvement pour le Mali (MPM) Hady Niangadou a plaidé pour l’union au sein de la classe politique malienne afin d’éviter qu’un candidat indépendant devienne président de la République encore après celui de ATT en 2002. C’était à l’ouverture du 6ème congrès de l’Adema.
La classe politique malienne est accusée à tort ou à raison d’être la source des problèmes que traverse le Mali depuis des années. Pour le citoyen lamda, c’est cette classe politique qui a dirigé le pays depuis 1992 qui est responsable de tous les maux dont connait le Mali. C’est d’ailleurs ce qui fait que les politiques sont moins crédibles au Mali depuis des années. La preuve : à l’installation des autorités transitoires, nombreux étaient des Maliens qui avaient demandé à mettre de côté la classe politique.
Hady Niangadou, au congrès de l’Adema-PASJ, a déploré cette méfiance du peuple malien envers la classe politique. Selon lui, la classe politique malienne traverse, ces derniers moments, d’énormes difficultés. « On accuse la classe politique d’être à la base des problèmes de ce pays. On nous reproche d’avoir échoué. Vrai ou faux ? C’est en tout cas ce qui se dit », a déploré Hady Niangadou. La solution qu’il propose à ce problème, c’est l’union et l’entente entre les acteurs de la classe politique. Il sollicite d’ailleurs l’Adema d’être l’acteur principal de cette initiative. Pour le président du MPM, l’Adema, l’un des premiers partis politiques du Mali doit donner la main aux autres pour montrer au peuple malien que la classe politique n’est pas responsable du chaos que traverse ce pays. « Je vous lance un appel. Il faut mettre en avant le dialogue. Tombons d’accord sur ce que nous voulons pour notre pays, pour son avenir. Mettons nos divergences de côté », a prêché l’ancien 1er vice-président de l’Assemblée nationale du Mali.
Après avoir déploré l’échec des différentes tentatives de la révision de la constitution sous le régime AOK, ATT et IBK, Hady Niangadou a insisté la nécessité de ces réformes. La transition, à son analyse, est le moment propice pour mener ces réformes.
Barrer la route aux candidats indépendants
Le président du MPM a dénoncé le fait que la classe politique s’est laissée battre par un candidat indépendant en 2002. « En 2002, un indépendant est élu président. Notre échec a commencé depuis là. Si nous étions unis, un indépendant n’aurait pas été président de la République », a regretté Hady Niangadou avant d’inviter la classe politique à faire en sorte qu’un indépendant ne prenne plus le pouvoir. Pour lui s, on ne peut pas écarter la classe politique de la gouvernance du pays. Les partis politiques doivent se donner la main pour combattre cet état de fait.
B.G
Source: LE PAYS