En Guinée, la 3e journée du paysan s’est tenue à Nzerekoré dans la Guinée forestière du 23 au 24 juin dernier. C’était sous la présidence du chef de l’Etat guinéen, Alpha Condé, en présence de l’ancien Premier ministre, Sidya Touré, et du Malien Mohamed Kagnassy, conseiller en développement rural du président Condé.
Cette 3e journée du paysan avait comme ordre du jour, la modernisation de l’agriculture guinéenne. Un défi cher à monsieur Kagnassy dont l’expertise dans le domaine agricole ne fait aucun doute. C’est par cette occasion qu’il a même dévoilé le plan et la stratégie à mener pour la présente campagne agricole. Une action saluée par les délégués lors de cette journée. Pour Mohamed Kagnassy, seule une mécanisation structurée pour une agriculture performante et profitable permettra aux Guinéens de tirer leur épingle du jeu.
“Ma fierté serait de voir une agriculture guinéenne en pleine expansion. Et ce n’est pas les atouts qui manquent pour en arriver là. Fort de ces atouts, j’ai bon espoir que nous pouvons atteindre nos objectifs en un temps record. Dans le même pays, vous avez la Guinée de la forêt, la Guinée de la savane, la Guinée des hauts plateaux et la Guinée du littoral. À elle seule, la Guinée constitue un continent. Chacune des régions de la Guinée peut nourrir les Guinéens et même exporter. Toutes les conditions sont donc réunies pour faire de l’agriculture un levier de développement, arriver à l’autosuffisance alimentaire et faire du pays un grand exportateur de produits agricoles. Vous me donnez l’occasion de m’exprimer sur les deux différents types de culture, à savoir les cultures pérennes et les cultures saisonnières. Ce qu’il faut surtout retenir de ces deux cultures c’est que l’une n’empêche pas l’autre. Si avec les cultures pérennes – café, cacao, noix de cajou, hévéa –, le paysan a un rendez-vous annuel pour sa cueillette ; les cultures saisonnières – entre autres, le riz et le fonio – peuvent aujourd’hui produire à n’importe quelle période de l’année. En effet, avec les aménagements effectués par l’État, couplés à la grande pluviométrie dont bénéficie ce pays, les cultures de contre-saisons sont aujourd’hui possibles. Dans certaines régions du pays, il est même possible qu’une superficie porte à la fois une culture pérenne et celle saisonnière”, expliquait monsieur Kagnassy dans une interview accordée à African Business.
La rédaction