Lundi 26 août, des dizaines de journalistes réunis devant le siège de la Haute autorité de la communication de la Guinée Conakry se sont exprimés sur l’actualité du jour. En effet, ils dénoncent le harcèlement de l’État sur les médias privés. Selon les précisions de RFI, cette colère suit de nombreuses convocations dans des commissariats et des tribunaux passant par le placement sous contrôle judiciaire de dizaines de journalistes.
Dans le pays d’Alpha Condé, la Guinée Conakry, des dizaines de journalistes s’étaient réunis le lundi pour défendre la cause des médias privés. Devant le siège de la Haute autorité de la communication, nombreux étaient ces journalistes qui dénonçaient la violation de la liberté de la presse par les pouvoirs publics, et le silence de cet organe de régulation des médias guinéens face à la situation. Interrogé sur la question, un manifestant journaliste déclare : « Je suis là pour exprimer mon indignation. Ce n’est pas normal qu’un journaliste soit emprisonné. Dans les autres pays, ça n’existe pas, pourquoi ça existe en Guinée ? Nous aussi on veut mettre fin à cela. Il faut que ça s’arrête, on a marre ! », lit-on sur le site de RFI. Suivant un autre témoignage, « la liberté de la presse est totalement menacée en Guinée », et ce combat journaliste déclenché par les journalistes va continuer jusqu’au bout. « On reste engagé et motivé jusqu’à ce que la presse soit vraiment considérée et que nous ayons notre place ici et on ne va pas se taire », confiait un autre journaliste. « Nous voulons interpeller la Haute Autorité de la Communication par rapport à son silence à cette décision liberticide qu’on est en train de mettre en vigueur pour pouvoir bâillonner la presse. Ça ne marchera pas et on ne se laissera pas faire », ajoute un autre. « Il faut leur dire que nous sommes des journalistes, mais nous ne sommes pas des journalistes que pour diffuser des informations sur la météo. Nous diffusons également des infos qui les dérangent et ça va venir de plus en plus. Et si à chaque fois que nous diffusons des infos qui les dérangent, ils vont nous envoyer devant le juge pénal, voire devant tout le monde », précise un autre.
Mamadou Diarra
Source : Le Pays