Vous avez noté les derniers événements sur la guerre en Ukraine ? 20 Minutes fait le point pour vous tous les soirs. Entre les déclarations fortes, les avancées sur le front et le bilan des combats, voici l’essentiel de ce jeudi 15 mai 2025, au 1.177e jour du conflit.
L’info du jour
Le suspense n’était pas bien grand mais le Kremlin s’est plu à l’entretenir toute la semaine. Vladimir Poutine ne fera donc pas le voyage en Turquie . Ni même son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov. C’est Vladimir Medinski, ex-ministre de la Culture et grand patriote aux écrits révisionnistes, qui conduit finalement la délégation russe à Istanbul. Comme lors des dernières négociations directes entre la Russie et l’Ukraine, qui ont capoté, déjà en Turquie, il y a trois ans.
Volodymyr Zelensky a pris acte et, bien qu’il soit à Ankara, il a décidé de ne pas pousser jusqu’à Istanbul en l’absence de son homologue russe. Sa délégation est conduite par son ministre de la Défense Roustem Oumerov.
Donald Trump , qui pense que les choses n’avanceront pas tant qu’il ne rencontrera pas Vladimir Poutine en personne et poursuit sa tournée dans le Golfe, n’exclut pas tout à fait de jouer la guest-star à Istanbul ce vendredi.
La phrase du jour
« Mais qui utilise le mot de « factice » ? Un clown ? Un taux ? Une personne sans aucune formation »
A l’annonce de la non-venue de Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky a taxé la réunion d’Istanbul, proposée à la base par les Russes, de « factice ». La réponse de Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe, a été cinglante.
Le chiffre du jour
5 %. La part de son Produit intérieur brut (PIB) que la France est prête à consacrer aux dépenses militaires et de sécurité, comme évoqué en ce moment au sein de l’ Otan . Le secrétaire général de l’Alliance Mark Rutte souhaite que les pays de l’Alliance consacrent au moins 3,5 % de leur PIB aux dépenses militaires stricto sensu d’ici 2032, mais aussi 1,5 % aux dépenses de sécurité, plus larges, comme les infrastructures. Ce dernier objectif est plus facilement atteignable, particulièrement pour les pays les plus en retard. Jean-Noël Barrot le chef de la diplomatie française, a laissé entendre que le cumul de 5 % était atteignable pour la France.
La tendance du jour
A l’heure où nous écrivons ces lignes, les pourparlers n’ont pas commencé à Istanbul et il était possible qu’ils soient repoussés à vendredi. Mais on connaît la base des discussions, pas vraiment alignées. Les alliés européens de Kiev espèrent obtenir un rêve et Volodymyr Zelensky a clairement indiqué que sa délégation était mandatée pour négocier « un cessez-le-feu ».
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Les Russes assurent qu’ils sont prêts à de « possibles compromis » mais ils veulent surtout reprendre les discussions là où elles se sont arrêtées il ya trois ans. Samedi, Vladimir Poutine n’a « pas exclu » qu’une trêve soit évoquée dans ces discussions mais a souligné que celles-ci devraient porter sur « les causes profondes du conflit ».
Le Kremlin maintient depuis le début de l’invasion des revendications maximalistes : que l’Ukraine renonce à rejoindre l’Otan, abandonne quatre de ses régions partiellement contrôlées par la Russie, en plus de la Crimée annexée en 2014, et que cessent les livraisons d’armes occidentales.
Des exigences inacceptables pour l’Ukraine, qui exigent depuis des mois des « garanties de sécurité » solides, via une adhésion à l’Otan ou le déploiement d’un contingent militaire européen, pour dissuader les Russes de l’envahir à nouveau.