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Guerre de Kidal / Le gouvernement rejette la responsabilité

« Les terroristes ont déclaré la guerre au Mali, le Mali est donc en guerre contre ces terroristes », avait dit le Premier ministre Moussa Mara à Gao, dernière étape de sa visite dans le nord du Mali, le dimanche, 18 mai 2014.

« A l’heure où je vous parle [lundi à 18 h NDLR], il y a près de 1000 soldats maliens qui sont arrivés en renfort à Kidal et d’autres renforts sont en cours de route. Les armes que nous disposons nous permettent de faire de Kidal ce que nous voulons », déclarait le Premier ministre Mara au congrès de la Ligue des Prédicateurs du Mali (LIPMA) lundi, 19 Mai 2014.

 

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Le 21 mai 2014, le ministère de la Défense a confirmé à la mi-journée « qu’une opération de sécurisation des biens et des personnes était en cours ».

Dans un tweet posté le même jour à 13h15, le ministre de la Communication, Mahamadou Camara indique« Gouvernorat de Kidal récupéré par les Fama après des combats. MNLA et groupes armés alliés demandent cessez-le-feu ».

Au paravent à 13h06, sur le compte tweet de la présidence du Mali (@PresidenceMali), on a pu lire : « Le gouvernement annonce les opérations militaires à Kidal en vue de récupérer cette localité envahie par le MNLA et ses alliés ».

Jeudi 22 mai 2014, le Premier ministre rencontre des ‘’journalistes –citoyens ‘’ et leur confie : «L’attaque lancée par l’armée malienne n’est pas venue de l’autorité politique». Le quotidien L’Indépendant du 23 mai fait le constat d’un virage à 180° du Premier ministre dans son discours sur la situation à Kidal.

Le vendredi, sur RFI, le ministre de la Communication Mahamadou Camara réitère la nouvelle ligne : l’ordre ne venait pas d’une autorité politique, et ce n’est absolument pas IBK qui en est à l’origine.

Et c’est en haut lieu, au sommet de l’Etat, que se joue ce ping-pong, parce que personne ne veut s’assumer. Et le niveau politique travaille à rejeter la responsabilité. Après la visite du Premier ministre à Kidal, sur l’opportunité de laquelle, les Maliens sont divisés, et après la bataille perdue du 21 mai à Kidal, c’est la déroute politique à Bamako, pour fuir la responsabilité de l’engagement des FAMA. Tous veulent se maintenir et aucune tête ne veut tomber. Il appartient donc au  président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, seul bénéficiaire du suffrage universel direct de situer cette responsabilité, et d’en tirer toutes les conséquences. L’histoire retient que dans son message à la Nation, suite à la tension créer par la visite du Premier ministre à Kidal, le chef de l’Etat avait soutenu : « Nous allons donc au dialogue, convaincus que nous sommes que le salut passe impérativement par là. »

B. Daou

 

 

Source: Lerepublicainmali

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