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GTIA Waraba, dans le cercle de feu

Tiraillés entre l’abandon des militaires français qui les accompagnent et les mauvaises conditions de vie dans lesquelles ils végètent, les éléments du GTIA n’en sont pas moins déterminés à défendre la mère patrie.

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Depuis le 22 mai 2014, le GTIA Waraba est à Almoustrat sur la route de Kidal avant d’arriver à Anefis. Le jour de leur départ, ils ont fait la route avec des soldats de Serval. Sur la route, après 40 Km, ils ont rencontré un poste contrôlé par les hommes du Mnla. Sur  instruction de Serval, il leur a été demandé de ne pas faire usage de leurs armes. Après une petite concertation, les soldats maliens ont accepté la décision de Serval.

Arrivés à Almoustrat où ils se sont installés pour le grand plaisir des populations de la zone, quelques jours plus tard, ils se sont rendu compte que, de part et d’autre de la ville, il y a des hommes armés, et tout autour d’eux. Ils ont fait des mouvements en avant qui leur ont permis de comprendre que ce ne sont pas des hommes du Mnla, mais des islamistes, des barbus bien armés qui rodent en ces lieux. Les soldats du GTIA Waraba ne sont pas limités à ces actions, ils ont profité de leurs différents déplacements autour d’Almoustrat pour compter le nombre de véhicules, d’armes lourdes, et pour se renseigner sur les sources d’approvisionnement en carburant des islamistes. Ils sont aujourd’hui au même niveau d’information sur les dispositifs de l’ennemi que les militaires de Serval. Mieux, les soldats maliens ont remonté l’information au niveau du PC du théâtre Maliba à Gao.

Malgré tout, il leur a été demandé de ne pas bouger. Mais, ces derniers jours, les militaires de Serval qui sont avec eux veulent retourner à Gao, sans se faire remplacer par d’autres éléments de Serval. Chaque jour, ils répètent la même chose comme une ritournelle. D’ailleurs, selon nos sources, deux d’entre eux ont déjà quitté la ville sans être remplacés. S’ils rentrent tous à Gao, il ne restera que le GTIA Waraba pour se défendre face à plusieurs groupes bien équipés. «Si c’est le MNLA seul, aucun soldat malien n’a peur d’eux ; tout le monde le sait. Mais les jihadistes et terroristes utilisent toutes sortes d’armes et ne respectent aucune règle de la guerre», a déclaré un élément du GTIA Waraba. Avant d’ajouter : «Nous sommes dans le cercle de feu, s’ils nous attaquent, nous allons nous défendre. Mais la suite est connue».

Les soldats de Waraba pensent rester pour sécuriser les populations et leurs biens, même si les soldats français les abandonnaient dans le cercle de feu. Parce qu’après Almoustrat, il y a rien qui puisse les empêcher de venir à Gao. Surtout qu’ils ont des colonnes vers Ménaka et sur la route de Bourem-Gao. Ce qui fait mal à ces soldats maliens, c’est le fait que leurs primes ont été coupées, alors qu’ils se rendent compte que certains militaires qui sont restés à Bamako continuent de percevoir cette prime de 50.000 FCFA par mois. Ils accusent surtout le commandant du PC, basé à Gao, qui, selon eux, ne se soucie pas des militaires qui végètent dans des conditions très difficiles.

Kassim TRAORE

 

SOURCE: Le Reporter

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