L’enceinte de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali a servi de cadre, le vendredi 17 octobre dernier, à une rencontre de restitution entre les militants et le comité syndical du Groupe G4S Mali (Société de gardiennage). L’occasion a été mise à profit par les responsables pour annoncer la levée du mot d’ordre de grève illimitée qui avait débuté le 4 août dernier pour prendre fin le 17 octobre. La rencontre était présidée par son secrétaire général Mamadou Sidibé.
D’entrée de jeu, le premier responsable du comité syndical a affirmé que lors de la réunion de la commission de conciliation, l’inspection du travail et le comité de litige avaient tranché en faveur du syndicat. Il a rappelé que cette grève a commencé depuis plus de deux mois alors que ses militants continuaient à assurer la sécurité au niveau de certaines grandes sociétés et des ambassades, dont celle des États-Unis et les résidences des cadres de l’Ambassade. À plein temps, dira-t-il, ce sont plus de 800 gardiens qui travaillent dans ladite société, mais en raison du mot d’ordre de grève, les responsables et certaines nouvelles recrues assuraient le service minimum. À l’en croire, ces nouveaux agents ont été recrutés par la Direction des ressources humaines de la société de gardiennage sans aucune formation préalable. Toutes ces mesures ont été prises dans l’unique but de remplacer les grévistes. « Nous remercions nos militants du fait que notre mot d’ordre a été suivi dans l’ensemble. Car, les gardiens du G4S savent que nous luttons pour leur bien-être, et celui des résidents « , a déclaré le secrétaire général de la section syndicale. Pour expliquer que les clauses restaurant les 8 heures de travail quotidien ne sont pas respectées par la société sud-africaine, Mamadou Sidibé a déclaré que les salaires oscillent entre 40 000 et 60 000 francs CFA pour 12h de travail par jour.
Même si le syndicat a regretté le mot d’ordre de grève pour les désagréments causés au groupe G4S, il impute la responsabilité à la DRH, qui selon lui, n’a pas pu trouver une solution appropriée à ses doléances qui se résument à quelques points. Il s’agit, entre autres, de l’amélioration des conditions de vie à travers l’augmentation des salaires, l’octroi des primes de transport et des primes de panier. La section syndicale du groupe G4S se dit prête à continuer la grève si les 155 gardiens de l’ambassade américaine promis au licenciement dont 7 membres du bureau syndical seront renvoyés pour avoir suivi le mot d’ordre, a affirmé le secrétaire général
Celui-ci a appelé tous les travailleurs à se présenter en tenue correcte au lieu respectif du travail dès le lundi à partir de 7 heures du matin. » Restons unis et solidaires pour la satisfaction de nos doléances « , a déclaré Mamadou Sidibé.
Hamidou Traoré, *stagiaire