A.R domicilié à Niamana, marié depuis une dizaine d’années, après ces heures de service, il se précipite pour rentrer en famille. Mais au lieu d’avoir le temps nécessaire pour se reposer, il est toujours confronté à des disputes avec sa femme qui, pour la plupart, se termine au niveau des membres de sa famille.
Cette situation, qui le met très mal à l’aise, l’oblige à trouver refuge et tranquillité au grin. Selon lui, seul un fou peu vraiment supporter cette situation. Donc du bureau, il se rend directement au « grin » pour retrouver ses amis jusqu’à une certaine heure pour se vider l’esprit.
Par contre, certaines femmes passent toute la journée à la corvée de la maison, sans avoir un repos digne de ce nom. Donc elles attendent le retour de leurs maris après le boulot pour avoir un sourire à partager. Mais hélas ! Elles sont souvent déçues.
Prendre soin des enfants sans compter les caprices de certains beaux-parents, est généralement le fardeau de beaucoup de femmes qui souffrent en silence. Et son réconfort, qui est son mari, est très souvent trop absent de la maison. Tout cela peut conduire au divorce, surtout quand l’homme se met à fréquenter les « grins », comme bon lui semble sans trop se soucier de la souffrance vécue par son épouse.
Pour éviter cela, l’homme doit tenir compte de son épouse en l’aidant physiquement et moralement dans ses tâches ménagères, essayer de la comprendre lorsqu’elle se met en colère, comme le précise l’article 32 du Code du Mariage et de la tutelle : « les époux se doivent mutuellement fidélité, protection, secours et assistance. Ils doivent s’obliger à la communauté de vie sur la base de l’affection et du respect ».
Cette disposition est reprise par le code des personnes et de la famille dans son article 311. Alors, qu’est ce qui fait que les droits et devoirs respectifs des époux changent ? Qu’est ce qui peut pousser un homme marié à abandonner son épouse dans la maison conjugale au profit de ses amis du « grin »?
Djire Youssouf T. (Stagiaire)