Le premier tour des élections législatives est prévu dans moins de deux mois. Mais une interrogation se pose : est-ce que les conditions matérielles, financières et surtout sécuritaires sont-elles réunies pour les organiser ?
Décidemment le régime en place n’en fini pas de surprendre. Après tant de concerts d’actes désastreux, il est en train de préparer selon certains un coup d’Etat électorale pour ravir la majorité des sièges à l’Assemblée Nationale. Ce coup, disent-ils, se prépare à travers les élections législatives. Pour arriver à cette fin, le régime avec en ligne de mire le RPM compte même torpiller non seulement les partis politiques de l’opposition mais aussi ses amis de la Convention de la Majorité Présidentielle : l’Adema et les autres partis qui l’ont aidé à faire élire leur mentor, IBK en 2018. La politique étant toujours un jeu de dupe et de trahison.
Le RPM, sachant bien qu’il n’a plus de légitimité et le soutien du peuple, est en train de se battre coûte que coûte pour avoir encore la majorité à l’Assemblée nationale durant les cinq prochaines années afin de continuer à se la couler douce. Les députés de la Convention de la Majorité Présidentielle sont déjà dans l’illégalité et l’illégitime. Non seulement ils ne lassent pas de vivre sur le dos du peuple dans cette impunité mais préparent cette situation pour enterrer définitivement la démocratie.
L’opposition, autre gourmande et affamée du pouvoir, voit la situation d’un mauvais œil. Elle se met aux abois et commence à larmoyer sous tous les cieux : elle a perdu les élections présidentielles et n’entend pas perdre celles des législatives. Elle veut par ces législatives préparer la présidentielle de 2023. La première contre-attaque qu’elle a lancée, a été, de mettre des réserves sur la transparence de ce scrutin pour alerter l’opinion nationale et internationale sur le risque de trucage des élections. Mais, ce que l’opposition ne sait peut-être pas, c’est que la communauté internationale dans tous les pays du monde a, elle aussi toujours eu son parti à soutenir en fonction de ses intérêts.
Au regard de la situation sécuritaire du pays, les analystes ont déjà fini de donner leur appréhension. Pour eux, dans les un tiers du pays, ces élections ne pourront pas se tenir normalement ou auront lieu en faveur soit du pouvoir en place, soit aux rebelles dans les zones du nord et du centre. Surtout qu’il se murmure que le régime IBK est en train de préparer un autre coup en 2023(nous y reviendrons dans nos prochaines parutions avec des éléments à l’appui). Tout compte fait la CMP se sent en bonne position pour attaquer les élections de mars et avril donc, elle reste optimiste. Certains des grands lieutenants comme Me Baber Gano était dans leur fief pour renouveler les sections et sous sections : ceux qui sont moins loyaux aux idéaux du coup d’Etat électoral seront tout simplement chassés du parti ou de leur poste. Les plus sûrs vont s’approcher pour gouter le prochain plat a l’hémicycle pendant cinq longues et savoureuses années. Le dimanche 26 janvier 2020, à Djenné, un militant proche de Baber nous confiait que Me Baber Gano avait lui-même des intentions cachées. Ce qui présage qu’il risque d’être candidat aux élections législatives pour se faire une bonne place au soleil afin de garantir sa survie mais surtout échapper à la justice dans l’affaire des quatre cent millions dont on dit qu’il a’’ illégalement perçu’’ à l’Office du Niger. Malick Coulibaly l’attend surement au tournant avant la date buttoir des élections.
Dans la CMP, l’Adema est la véritable perdante malgré ses efforts pour faire élire IBK
Un confrère de la presse nationale écrivait que chaque année a la veille du nouvel an, c’est à dire« dès que décembre pointe le nez, les murs de Bamako, poteaux, panneaux, arbres, tout ce qui peut les supporter est fleuri par les affiches de vœux de nouvel an de l’année nouvelle de l’Adema ».Malheureusement cette année 2020 est l’année de deuil et de mort pour le parti de l’Abeille. Adama Sangaré un des poids lourds est en prison et la justice est décidée à régler son compte pour de bon et l’enterrer définitivement de la scène politique malienne. Quant à Tiémoko SANGARÉ, depuis le dernier remaniement ministériel, il est au chômage et n’arrive pas à se décolérer de la chute. Aucune affiche ni un bout de papier n’a été affiché cette année pour souhaiter des vœux de nouvel aux membres et ses sympathisants du parti. Et visiblement, il n’y a aucun baron qui veut mettre la main dans la poche pour financer les affiches. Quant au seul membre vivant, il vient à peine de goûter aux délices du pouvoir, donc très tôt pour faire des gestes de bonne volonté a l’endroit de sa formation politique.
En effet, le plus inquiétant est le positionnement du parti pour la course dans la course à ces élections législatives. Le parti de la Ruche solitaire est entre le marteau et l’enclume. D’un côté, il doit chercher un financement pour prendre part à ces élections, de l’autre côté faire face au RPM qui veut être le seul et unique dominant dans la future Assemblée nationale.
B.M