Les sotramas (identifiables par leur couleur verte) et les taxis (peints en jaune) étaient rares dans la circulation dans la matinée d’hier à Bamako. Raison : grève. La troisième du genre pour le motif principal du péage par passage. La grève a été observée, assurent les responsables syndicaux, qui indiquent que c’est un avertissement pour le gouvernement.
Sauf que, relèvent certaines sources, cette grève est « injustifiée » et est liée à une incompréhension. Laquelle : le bien-fondé du paiement des redevances péages par passage, permettant de financer à hauteur de souhait l’entretien routier dans notre pays. Car, c’est une disposition communautaire (espace UEMOA) qui autorise ce système du péage par passage. Et la sensibilisation par rapport à cette mesure a commencé depuis plusieurs mois. La réticence à respecter cette disposition est due aux difficultés économiques provoquées par la pandémie du covid-19 et un malaise social lié au contexte même de la Transition.
Il s’ensuit que certains acteurs tapis dans l’ombre veulent surfer sur cette liberté syndicale pour s’inscrire dans la logique des grèves en vue de jeter des peaux de banane sur le bon parcours du ministres des Transports et des infrastructures, Makan Fily Dabo. Celui-ci, par son dynamisme et son engagement à relever « le défi du développement de la route » se fait finalement des jaloux et des ennemis. Doit-on rappeler que la méchanceté humaine fait que de petits esprits sont foncièrement mécontents des succès engrangés par d’autres ? Le ministre Makan Fily Dabo fait du bon travail à la tête de ce département stratégique et cela n’est pas apprécié dans certains milieux mêmes du transport.
En outre, relèvent certaines sources, c’est en vue même de perturber la Transition que certains acteurs syndicaux ne se font pas prier pour faire observer des arrêts de travail répétitifs, malgré les efforts du gouvernement. Seraient-ils manipulés par des acteurs politiques mécontents de la manière dont la Transition est menée ? « Possible », répondent certains observateurs avertis. Et cela n’altère en rien les nombreux chantiers routiers lancés par le ministre Makan Dily Dabo, qui, en un temps record, a permis de redonner espoir au secteur des infrastructures routières au Mali.
Signalons toutefois qu’à quelques semaines du début du mois de ramadan, mois de forte consommation, la vie demeure chère à Bamako et ailleurs sur le territoire national. Cela est aussi lié à divers facteurs que le coût des transports seul ne peut expliquer.
A noter que les doléances du Groupement des Syndicats des Transporteurs et Conducteurs Routiers du Mali (GSTCRM) portent essentiellement sur : l’annulation du nouveau système de péage ; l’annulation du pesage des bennes chargées de sable, de graviers, de banco et des marchandises locales sur le pont-bascule; l’application Immédiate du PTAC ; le maintien de la validité des permis de conduire à cinq (5) ans ; la réduction du coût de la vignette et la fin de la tracasserie routière. Revendications auxquelles le ministre Dabo a promis une suite diligente, malgré les contraintes du moment.
Bruno D SEGBEDJI