Depuis quelques jours, la situation est tendue entre le gouvernement et le collectif SYNERGIE des syndicats de l’enseignement. Cette situation résulte des propos tenus par le Premier ministre le 19 janvier au cours de l’atelier sur les grandes orientations politiques du dialogue national inclusif. Dans ces propos, Dr Boubou Cissé a sommé les enseignants grévistes de retourner en classe au risque d’être radiés et remplacés par 15000 chômeurs sortants des Instituts de formation des maîtres (IFM). Cette menace est une goutte d’eau qui a fait déborder le vase dans une situation de série de grèves entamées par les syndicats des enseignants depuis le 06 décembre 2019.
Il est à noter que la SYNERGIE des syndicats des enseignants est depuis 2016 est dans une logique de grèves pour le respect des droits des enseignants et la satisfaction de leurs revendications. Ainsi, Depuis 25ans, les grèves se succèdent en portant des coups à la réussite scolaire des élèves et étudiants. Ces grèves sont la conséquence de la résolution partielle, voire de la non résolution des revendications des enseignants et souvent des élèves et étudiants. Par voie de négociation et de dialogue, chaque gouvernement a fait preuve d’un faible engagement voire d’une mauvaise volonté dans la gestion des grèves des enseignants avec un cortège de dilapidations du fond alloué à l’éducation nationale. C’est dans ce contexte du mépris de l’éducation nationale que s’inscrit l’attitude du PM qui attisé la colère des enseignants. Pour eux, les propos du PM est une violation des droits à la grève.
Par ailleurs, la SYNERGIE des syndicats des enseignants décidée d’aller jusqu’au bout a prevu un rassemblement demain, jeudi, 22 janvier 2020 devant la place de la liberté en invitant les élèves et les parents d’élèves.
Bacai YALCOUYE
Source : LE PAYS