Le monde scolaire connait des tourbillons depuis quelques temps. Malgré la bonne foi affichée par les autorités scolaires, la tempête ne s’estompe pas. «Des syndicalistes politiques veulent sacrifier sur l’autel de leurs intérêts personnels notre école », dénoncent des parents d’élèves qui appellent à la vigilance des uns et des autres. Va-t-on vers un bras de fer entre autorités scolaires et syndicats d’enseignants ?
L’école malienne est malade. Un mal causé par certains acteurs qui s’abritent derrière les revendications d’ordre professionnel pour mener la vie dure à l’école malienne. Une attitude qui n’est pas du goût de certains parents d’élèves. Ces derniers, non contents de l’évolution actuelle des choses, commencent à montrer patte blanche pour dénoncer ce qu’ils appellent un complot orchestré.
L’occasion faisant le larron, le nombre de syndicats demeure le facteur favorisant des ces grèves intempestives. Chacun mène ses revendications comme bon lui semble. Quand un syndicat met fin à ses revendications, un autre reprend le flambeau. On a tendance à croire à des jeux d’enfants. Ce qui fait dire à ces certains parents d’élèves que l’école est prise en otage par les enseignants eux-mêmes.
Suite à ces grèves, un parent d’élèves lance un cri de détresse en ces termes :
« L’avenir de nos enfants est compromis par ces grèves interminables des enseignants. Ces derniers revendiquent toujours d’amélioration de conditions de vie et de travail, oubliant que leur mission d’enseignant. Le hic est la reprise par chaine de ces grèves ; c’est-à-dire, un syndicat arrête ses grèves, un autre revient à la charge. Une grève qui ressemble à un film hollywoodien ».
Et à ce parent d’ajouter : « Le but recherché dans ces actions est de saper les efforts des autorités scolaires et briser l’avenir des enfants. En tant que parents d’élèves, disons non aux syndicalistes. Contrairement à ce que pensent certains, certains enseignants s’abritent sous le manteau du syndicalisme pour rendre la vie dure au gouvernement. C’est la politique qui s’invite à l’école, c’est inacceptable. Pour dire non à ces revendications déguisées, levons nous comme un seul Homme en dénonçant le complot de la destruction de l’école malienne ».
La leçon que l’on peut tirer de ces grèves est son aspect cyclique. Autrement dit, on ne finit pas de grever.
A cet autre parent d’élèves d’ajouter : «Il est temps de séparer l’école de la politique. La destruction de l’école passera par là si nous n’y prenons pas garde. Il revient à nous, parents, de dénoncer ces attitudes des syndicalistes politiques, sinon nous allons assister à la mort de notre école. C’est le regret au bout du fil ».
Ce sont là quelques réactions enregistrées du côté des parents d’élèves suite aux grèves intempestives des enseignants. Certes, la grève est un droit reconnu par la Constitution à toutes corporations professionnelles; mais, celle-ci doit se faire dans les règles de l’art. Quand un enseignant refuse d’enseigner pour des revendications professionnelles, quand un juge refuse de rendre justice, quand un agent de santé refuse de donner des soins au nom des revendications d’ordre professionnel, c’est l’arrêt de vie de la société. Le but recherché est de revendiquer en étant en classe pour les enseignants, dans les tribunaux pour les magistrats, à l’hôpital pour l’agent de santé, etc. Tels sont les vœux exprimés par les citoyens lambda inquiets de l’évolution de l’école. Une destruction qui ne dit pas son nom.
Que ceux qui croient revendiquer contre le Ministre de l’Education Nationale se détrompent. L’école n’est pas la propriété du Ministre. Il est là pour un bout de temps. Donc, vouloir l’attribuer l’échec scolaire, c’est de se leurrer. Que les enseignants prennent conscience de cela pour sauver notre école. C’est l’appel que nous lançons aujourd’hui à la phase du monde.
Ambaba de Dissongo
Source: L’Observatoire