Le soleil s’était à peine levé sur la ville garnison de Kati, située à une quinzaine de kilomètres de Bamako, que ses rues résonnaient déjà des échos d’un peuple debout. Un peuple uni, déterminé, mobilisé autour d’une seule cause : la défense de la patrie. À l’appel de la société civile et des forces vives, une grande marche de protestation s’est tenue ce mardi 9 avril 2025 pour dénoncer l’acte d’agression perpétré par la République algérienne contre un drone des Forces Armées Maliennes.
Bamada.net-La manifestation, pacifique mais puissante dans son message, a vu défiler une foule immense : des jeunes aux cheveux encore noirs aux anciens aux barbes blanchies par l’histoire, en passant par les femmes, les autorités coutumières, les représentants du CNT, les leaders religieux, les personnes vivant avec un handicap… tous les visages du Mali y étaient présents.
Comme un écho vivant à l’hymne national du Mali, les manifestants ont scandé :
« Si l’ennemi découvre son front,
Au-dedans ou au-dehors,
Debout sur les remparts,
Nous sommes résolus de mourir…
Pour l’Afrique et pour toi Mali,
Notre drapeau sera liberté. »
Une marée humaine aux messages forts
La marche, qui a débuté à la mairie de Kati pour s’achever à la préfecture, a été marquée par une organisation exemplaire. Sur les pancartes en bois, en carton ou en tissu, les messages étaient clairs, vibrants, sans ambiguïté :
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« L’AES est en guerre contre le terrorisme : Non à la distraction ! »
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« Algérie agresse le Mali, et le Mali progresse ! »
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« Stop à l’ingérence étrangère, vive la souveraineté ! »
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« +5 ans pour Assimi Goïta, la continuité au pouvoir ! »
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« Dissolution immédiate des partis politiques ! »
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« Algérie, ennemi de l’AES ! »
Sur d’imposantes banderoles flottaient les portraits des généraux de la transition : le Président Assimi Goïta, les généraux Modibo Koné, Malick Diaw, Sadio Camara et Ismaël Wagué. Héros contemporains aux yeux d’une large frange de la population, leur image incarne aujourd’hui l’espoir d’un Mali libre, souverain, et maître de son destin.
Une déclaration solennelle au cœur de la marche
Au terme de cette mobilisation historique, une déclaration solennelle a été remise entre les mains du gouverneur de la région de Koulikoro, venu spécialement à Kati pour cette occasion. Ce document, lu à haute voix devant les milliers de manifestants, condamne avec la plus grande fermeté l’acte hostile de l’Algérie, considéré comme une violation flagrante du droit international et des principes de bon voisinage.
Les citoyens de Kati demandent expressément aux autorités de la transition de déposer une plainte officielle contre l’Algérie devant les instances compétentes, tout en appelant les partenaires de l’AES à renforcer leur solidarité avec le Mali dans cette phase cruciale.
Une mobilisation dans la lignée d’un éveil national
Cette marche s’inscrit dans un contexte régional tendu, où la souveraineté et l’intégrité territoriale des États membres de l’Alliance des États du Sahel (AES) sont mises à rude épreuve. Face aux tentatives de division, d’intimidation et d’ingérence, les peuples du Sahel, et en particulier celui du Mali, affichent une unité exemplaire.
« Le Mali ne pliera pas ! » a crié une jeune manifestante, le drapeau tricolore vert-or-rouge sur les épaules. « Nous sommes prêts à tout pour défendre notre pays. Que personne ne vienne nous imposer une démocratie fabriquée ni des élections importées. Le Mali appartient aux Maliens ! »
Une ferveur patriotique sans précédent
Le gouverneur de Koulikoro, visiblement ému, a salué la maturité, la discipline et le patriotisme remarquable de la population de Kati. Il a assuré que la déclaration reçue serait transmise aux plus hautes autorités de l’État dans les plus brefs délais.
Cette mobilisation vient ainsi renforcer les messages déjà portés par les manifestations de Bamako et d’autres villes du pays. Elle confirme une prise de conscience populaire profonde et une volonté inébranlable de soutenir les autorités de la transition dans leur vision de refondation nationale.
Le Mali debout, pour aujourd’hui et pour demain
Cette marche à Kati n’était pas seulement un acte de protestation. Elle était un serment populaire, un pacte renouvelé entre le peuple et ses dirigeants. Elle était aussi un signal fort envoyé au monde : le Mali est debout, fort de sa jeunesse, de ses traditions et de ses ambitions panafricaines.
Un peuple, un but, une foi, disent les mots de notre devise. Ce 9 avril 2025, à Kati, ces mots ont pris chair dans la rue, dans les chants, dans les regards, dans les cœurs.
Et comme le proclame fièrement notre hymne :
« Ô Mali d’aujourd’hui, ô Mali de demain,
Les champs fleurissent d’espérance,
Les cœurs vibrent de confiance. »
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BEH COULIBALY
Source: Bamada.net
