Depuis que le domicile de Mahmoud Dicko a été transformé en bureau d’adhésion, nous avons signalé ici même que le Mouvement du 5 juin- Rassemblement des forces patriotiques (M5-RFP) était une bombe qui, non seulement pourrait faire des ravages pour le régime, mais aussi en pâtir par la même occasion.
Les problèmes du Mali avec IBK n’ont pas commencé en 2020. Mais juin 2020 était devenu une occasion pour tous les charlatans politiques qui en voulaient à IBK et à son régime. L’apôtre nommé le très éclairé, qui avait toujours un pied d’homme politique et l’autre d’homme religieux avait saisi l’occasion pour rassembler les frustrés et ceux qui étaient en quête de virginité politique pour concrétiser son combat. Seulement, personne ne peut contrôler des hommes à l’ambiance exagérée et qui n’ont pas les mêmes objectifs.
L’histoire commence à décrédibiliser le M5-RFP qui a toujours parlé au nom du peuple malien, mais qui a vite montré à la face de ce même peuple les intentions douteuses cachées derrière d’autres intentions douteuses. Même si la junte n’est pas à hauteur de souhait depuis son irruption sur la scène, elle devient de plus en plus utile aux yeux des Maliens à défaut de voir des incapables réunis, qui ont envoyé des masses à la mort pour finir par se tacler publiquement.
C’est ici au Mali que les masses montent jusqu’au palais pour tabasser un président de la République, à plus forte raison des voyous à deux sous, qui utilisent la misère d’une masse perdue et déchaînée. Même les très éclairés risquent d’être les très obscurs, parce qu’ils sont déjà impliqués dans une situation qui continue de dégénérer.
Tu es applaudi aujourd’hui, pour être botté demain. C’est quelque chose que tout homme politique doit retenir dans ce pays. Parce que les combats ne sont pas des combats de conviction. Ils réunissent les masses avec des sous collectés de part et d’autre et une fois leur objectif atteint, ils se positionnent pour être les architectes d’une soi-disant révolution. Seulement, personne ne voudrait aller se donner la mort ou prendre des coups de matraque au nom de l’ambition démesurée d’une autre personne. On ne lutte plus pour une cause, mais on lutte contre l’autre, qui luttera à son tour pour qu’on soit tous perdants (Bougouni examen).
Touré Abdoul Karim
Le Démocrate