De Cheick Modibo Diarra, à Modibo Koné en passant par Harouna Sankaré, Mamadou Oumar Sidibé, Djénéba N’Diaye, Kalfa Sanogo, Adama Kané, tous ces candidats ont apporté leur soutien à IBK, soit au second tour ou après son élection, en espérant bien tirer profit. Ils ont tous été ignorés dans la composition du gouvernement. En serait-il de même dans la constitution des listes des partis de la Majorité pour les élections législatives. Que vont-ils devenir ?
Comme pour ruer vers l’or, certains candidats à l’élection présidentielle et fervents opposants à IBK au premier tour ont accouru vers lui pour lui apporter leur soutien contre des promesses de postes et certainement d’argent. Certains commencent déjà à déchanter après la mise en place du gouvernement. Pourquoi n’ont-ils pas figuré dans le gouvernement ? Selon certaines indiscrétions, Cheick Modibo Diarra voulait être Premier ministre, mais se serait buté à l’opposition de certains caciques du clan présidentiel qui, par reconnaissance à Soumeylou Boubèye Maiga, ont exigé sa reconduction. Quant aux autres candidats au gouvernement, ils n’auraient même pas été consultés, à fortiori proposés pour y figurer. Alors, n’ont- ils été rangés dans les oubliettes, sachant bien que leur apport était minime dans la réélection d’IBK ? Ce que certains candidats ont feint d’ignorer, c’est la propension chez IBK et Soumeylou de ne jamais oublier et surtout de solder leur compte avec tous ceux qui les ont vilipendés, à l’instar de Kalfa Sanogo, Modibo Koné, Cheick Modibo Diarra et de Mamadou Oumar Sidibé. Quant à Adama Kané et Harouna Sankaré, ils n’ont pas été appelés parce que leur apport a été insignifiant dans la victoire d’IBK. S’agissant de la seule dame candidate, affectueusement appelée Mah, à l’opposé de Boua, n’a certainement pas un cursus scolaire qui pourrait lui permettre d’accéder à un poste ministériel. Djénéba N’Diaye, puisque c’est d’elle qu’il s’agit, est une femme d’affaires, qui a juste besoin de marchés pour faire prospérer son business. A ce rythme, ce qui risque de se passer pour ces malheureux soutiens d’IBK, c’est la fin de leur carrière politique, car ayant perdu toute crédibilité aux yeux de leurs électeurs, surtout pour ceux d’entre-eux qui ont critiqué ou outragé IBK avant de le soutenir. Ils seront à l’image de tous ces hommes politiques qui changent au gré de leurs intérêts et des saisons.
En définitive, si IBK et SBM pouvaient fermer toutes les portes du pouvoir à ces hommes politiques versatiles et, en même temps, faire sortir du gouvernement tous ceux qui ont tenu un double langage, ils contribueraient à crédibiliser l’action politique qui passe aujourd’hui pour être un jeu de dupes.
Youssouf Sissoko
Source: Infosepte