La cartographie des ressources minérales, les impacts sociaux et environnementaux de l’exploitation minière, la politique minière au Mali, son cadre réglementaire, le processus de révision du code minier, l’Initiative de Transparence des industries extractive, la vision minière de la CEDEAO ont été entre autres sujets au centre d’un atelier organisé, du 13 au 14 février 2017 au grand hôtel de Bamako, par la Fondation pour le Développement au Sahel (FDS), en collaboration avec OXFAM Mali.
De 2006 à 2016, rien que pour la mine de Morila, l’Etat malien a eu 1003 milliards de FCFA. Pourtant, pour le citoyen lambda, l’or ne brille pas pour tout le monde. Est-ce que les mines peuvent contribuer au développement du pays ? A quel prix ? ont été entre autres questions auxquelles les conférenciers ont tenté de répondre lors de cet atelier.
Le président de FDS, Tiémoko Souleymane Sangaré a indiqué que la question minière ne doit plus être un tabou pour les journalistes d’autant plus que l’économie du pays repose sur cette richesse. Selon lui, cet atelier, effectivement, a pour objectif de renforcer les capacités des hommes de médias sur les enjeux miniers au Mali. Le premier conférencier, M Théra de la DNGM a, dans sa communication, fait savoir que la cartographie est un outil de base pour la recherche minière qu’il maîtrise. Selon lui, il faut savoir à quoi sert la carte géologique.
Le 2ème conférencier Bouaré, quant à lui, a indiqué que l’impact de l’exploitation minière, son analyse institutionnelle et financière et de ses agents constituent un diagnostic très important. Il a fait savoir qu’un code minier existe au Mali mais pas une politique minière. Selon lui, les hommes de médias doivent savoir également ce que les mines offrent aux communautés locales, l’économie locale mais aussi l’occupation des aires protégées, la dégradation des terres, les zones dépourvues de végétations, les pertes de cultures et de pâturages, la pollution.
Le 3ème conférencier, M Berthe directeur adjoint de la DGNM a expliqué les faiblesses du secteur minier, la mono-exploitation, la faiblesse des structures, la faiblesse institutionnelle et l’absence de traçabilité dans la répartition des bénéfices, l’absence de mécanisme d’éléments et de financement soutenue de programmes nationaux ; la faible présence des opérateurs miniers nationaux. Il a indiqué que l’objectif du gouvernement est d’améliorer l’environnement réglementaire du secteur, le développement et la diversification des ressources et la mise en place d’un mécanisme de suivi et de contrôle ; l’organisation et l’encadrement de l’artisanat minier, la promotion de l’emploi des jeunes.
Selon le conférencier, il y a un plan d’action qui comprend : la reforme institutionnelle, la reforme du secteur. Il a insisté sur le volet juridique qui repose sur la stabilité, l’équité, la flexibilité, l’élargissement de l’assiette fiscale, la simplicité et la clarté, l’investissement, la protection de l’environnement, la compétitive, l’éducation, la sécurité, la culture. Enfin le Dr Diallo a expliqué le processus de révision de code mine au Mali, la contribution de la société Civile.
Fakara Faïnké