La stratégie de guerre économique utilisée par le complexe militaro-industriel et financier pour protéger leur marché ou conquérir de nouveaux marchés est la suivante: Étape 1: provoquée une crise violente (guerre asymétrique ou attentat sanglant) ;Étape 2: imposer une autorité symbolique sans l’avis ou le consentement des populations locales; Étape 3: vendre le pays morceau par morceau aux entrepreneurs qui ont financé les différentes opérations; Étape 4: imposer des réformes économiques favorisant le privilège et la mainmise de ces entrepreneurs sur l’économie du pays. Étape 5: utiliser la torture (prison, camp de détention) ou la répression violente de toute manifestation d’opposition à ces réformes ou aux autorités symboliques installées dans le but de pérenniser ces réformes pendant toute la durée du pillage des ressources. Notre pays fera-t-il exception à cette stratégie classique ?
On ne le croit pas quand on prend en compte le massacre d’Ogossagou et l’attaque du camp de Dioura. Ces deux événements sont là pour juste nous rappeler que nous n’avons pas encore une armée capable d’assurer la sécurité de nos populations et que notre sort est désormais lié à la présence des forces étrangères. Or ces forces ne peuvent se maintenir sur le territoire malien aussi longtemps que quand nos textes (constitution) les y autorisent. Ce qui voudrait dire que nous sommes condamnés à accepter les réformes institutionnelles qui sont en cours d’élaboration et qui seront bientôt soumises à un référendum. Le complexe militaro-industriel et financier dispose de l’argent et des armes. Le premier peut corrompre et le second peut contraindre.
Inna Maïga
Le Démocrate