Réduire la vulnérabilité des communautés en renforçant leurs capacités à face aux désastres, leurs causes et conséquences dans les domaines des politiques, des investissements et des pratiques à travers le dialogue, étaient des objectifs d’un atelier de quatre jours qui a pris fin vendre dernier à l’hôtel Mandé.
Les ONG : Wetlands International, CARE International, la Croix Rouge néerlandaise et la Croix Rouge/Centre du Climat à travers leur alliance dénommée « Partners for Resilience – Strategic Partnership (PfR-SP) » en français « Partenaires pour la résilience » ont obtenu du Ministère des Affaires étrangères des Pays-Bas (DGIS), un financement pour la mise en œuvre du projet intitulé « Plaidoyer pour la Gestion Intégrée des Risques de catastrophes naturelles » pour la période de 2016 à 2020.
D’un coût de 2 millions d’euros, environ 1, 3 milliards de francs CFA pour une durée de 5 ans, ce programme couvre les bassins du Niger et du Sourou à Mopti du Sénégal à Kayes.
Selon ses responsables, ce nouveau projet se fonde sur les succès et les leçons apprises du projet Partners for Resilience mis en œuvre de 2011 à 2015 par Wetlands International (WI) CARE International, et la Croix Rouge/Centre du Climat. Basé sur un niveau élevé de l’engagement communautaire, les partenaires ont été impliqués dans la préparation et la gestion des catastrophes, la planification d’urgence et la réduction des risques, à travers des activités de renforcement des capacités. L’introduction et l’utilisation de l’outil d’évaluation de la vulnérabilité climatique des capacités (AVCA ++). D’autres outils tels que la prévision des inondations (OPIDIN) et de l’information aide à la décision pour les agriculteurs locaux, les pêcheurs et les éleveurs. Ces outils combinés ont renforcé durablement la résilience de vingt communautés dans les Cercles de Mopti et Youwarou dans le Delta Intérieur du Niger en 5e Région.
Cette phase du projet sera exécutée, à travers le dialogue politique sur la Gestion intégrée des Risques, dans le but réduire la vulnérabilité des communautés aux risques et désastres de type naturel par l’amélioration des politiques, investissements et des pratiques.
En effet, depuis plus d’une trentaine d’années, le déficit pluviométrique, la gestion des ressources en eau conjuguée avec les effets anthropiques a eu comme impacts la réduction des écoulements de surface au détriment surtout des écosystèmes et l’apparition et/ou l’aggravation de certains phénomènes environnementaux prenant l’allure d’une menace à l’existence humaine comme les érosions hydriques et éoliennes ainsi que les pollutions d’origines diverses.
La mise en œuvre de ce projet était au cœur d’un atelier d’inception qui avait comme objectif général de recadrer le projet et de préparer le terrain pour sa mise en œuvre la semaine dernière à l’hôtel Mandé de Bamako.
Le Chargé de projet de gestion intégrée des risques à Wetlands International, Ibrahima Sadio FOFANA, a souligné qu’il s’agissait d’un projet de plaidoyer et de lobbying en gestion des risques de catastrophes dans les bassins du Niger du Sourou et du Sénégal.
Il s’agit de faire des actions de plaidoyers pour lever des goulots d’étranglement qui entravent la mise en œuvre des différentes politiques nationales des terres et de l’eau Mali. Et cela, à travers la prise en compte de la gestion intégrée des risques et catastrophes au niveau des différentes politiques nationales, notamment : la loi d’orientation agricole et le code de l’eau. Les activités seront basées entre autres sur : l’accès à la terre, les femmes, les jeunes, les personnes handicapées. En fin de compte, il s’agit d’avoir une société civile plus consciente et plus active.
Le responsable des programmes Afrique de l’Ouest à CARE International (Pays-Bas), John Van der VALLE, a souligné qu’il s’agissait de développer plus d’attentions sur les changements climatiques, les risques et les catastrophes et développer une bonne sensibilité pour l’environnement.
Selon ce responsable, le projet a pour cibles : les populations vulnérables qui n’ont pas accès aux ressources en l’eau, à la terre, qui n’ont pas la sécurité alimentaire. Il est basé sur un dialogue sur la gestion intégrée des risques avec les différentes parties prenantes, notamment, le gouvernement, les parlementaires et les médias, la société civile. Il s’agit aussi de développer les capacités pour le dialogue, le lobby et le plaidoyer. M. Van der VALLE, a aussi indiqué qu’il est prévu tout un programme sur le renforcement des capacités des organisations de la société civile. « C’est un projet de dialogue basé sur le lobby et le plaidoyer, la mobilisation de la société civile afin qu’elle soit capable de s’engager dans un dialogue constructif avec les différents intervenants », a-t-il précisé.
Par Abdoulaye OUATTARA
Source: info-matin