Décidément ! Au Mali, l’homme est devenu un véritable loup pour son espèce, en raison de la politique politicienne. L’homme politique malien oublie qu’on ne bat pas le loup parce qu’il est gris, mais parce qu’il a mangé la brebis. En effet, venu au premier ministère dans un contexte difficile en avril dernier, caractérisé par l’insécurité persistante, la tension de trésorerie, les revendications catégorielles, la corruption endémique, Dr Boubou Cissé, avec son calme olympien, sa technicité, arrive doucement à rétablir les équilibres. Tant sur le plan social que le plan financier.
Il travaille, fonce, avec comme objectif de réussir sa mission, sans se préoccuper des dénigrements, des contrevérités, et surtout de méchancetés. Le mépris qu’il affiche face à ces comportements peu vertueux dérange ses détracteurs.
Ceux-ci ont donc changé leur fusil d’épaule, en tentant de porter le discrédit sur ses actions et les résultats obtenus.
C’est ainsi qu’en septembre dernier, au cours de sa visite à Paris, à Matignon et à l’Elysée, il est revenu au pays avec un appui financier de 21,98 milliards de nos francs. Une bouffée d’oxygène pour l’amélioration des revenus des producteurs cotonniers et le processus de décentralisation.
L’audience, que lui a accordée le président Emmanuel Macron, a été vite insidieusement interprétée, au point que certains ont essayé de l’opposer à son chef, Ibrahim Boubacar Keïta. Heureusement que celui-ci est au parfum de toutes les actions de son Premier ministre en amont aussi bien qu’en aval. Peine perdue !
Ensuite, les réseaux ont été mis à contribution. Dans la hargne pour l’abattre, on dit qu’il a atteint ses limites, qu’il doit partir, qu’il veut être calife à la place du calife, tralala, et bien d’autres choses encore.
Boubou réagit par des actions concrètes. Il préfère ne pas parler pour dire comme Lamartine que « seul le silence est grand, tout le reste est faiblesse ». Il a entrepris une mission, il prend patience, sans mot dire. Les actes parlent en sa faveur, en témoigne sa récente visite à Abu Dhabi, avec à la clé le décaissement de 50 milliards de nos francs, représentant la dernière tranche d’un soutien appréciable de 150 milliards accordés par les Emirats arabes unis à notre pays. Une bouffée d’oxygène pour la balance de paiement du Mali. Ce n’est pas tout. Nos forces armées et de sécurités ont bénéficié d’un appui inestimable, consécutif au plaidoyer de Boubou Cissé. Le secteur énergétique a également obtenu de belles promesses.
Pour brouiller cette moisson, les détracteurs de Boubou Cissé, apparemment des hommes politiques, lesquels craignent manifestement pour leurs intérêts malpropres, personnels, sa réussite. En effet, pour l’abattre, ils propagent de fausses nouvelles sur lui, distillent de façon lâche des grossièretés. Débordant d’imaginations, ils insinuent un système de corruption, qu’il aurait mis en place, sans apporter la moindre preuve ou faire une dénonciation auprès du procureur anti-corruption, qui n’attend que de tels éléments pour bondir sur sa proie. Que nenni !
Venu des sérails de la Banque mondiale, Boubou Cissé est un homme propre, qui peut monter sur l’arbre de la transparence sans risque parce que sa culotte n’est pas trouée. Avec l’humilité qui le caractérise, il doit sa longévité au gouvernement à son sérieux, à sa rigueur, à son honnêteté. Ce qui l’a conduit aujourd’hui à la tête de l’attelage gouvernemental, malgré son jeune âge. Comme on le dit, la valeur d’un homme n’attend point le nombre des années.
En tout cas, le style Boubou Cissé, qui consiste à ignorer les ragots et à se concentrer sur son travail est en train de payer. En effet, il a obtenu, il y a peu le satisfecit du FMI. Il vient d’engranger auprès de la Banque Mondiale 149 milliards de nos francs comme appui budgétaire, pour renforcer la stabilité de la macroéconomique, la promotion du secteur privé, la qualité de l’approvisionnement en électricité. S’y ajoute le décaissement, mardi dernier, d’un montant de 38,9 milliards de fcfa par l’UE. Un véritable soutien dans la mise en œuvre des réformes structurelles nécessaires « au renforcement de la légitimité de l’Etat sur l’ensemble du territoire ». Des mobilisations de fonds importants qui constituent des signes de compétence et de crédibilité de la gouvernance en cours.
Premier ministre et ministre des Finances, une première au Mali, peut susciter des grincements de dents. Sa rigueur dans la gestion des maigres ressources publiques peut aussi provoquer chez certains une certaine animosité. Son succès qui se dessine peut agiter des politiques, lesquels ont peur qu’il ne leur enlève la mise, au moment venu, bien que Boubou n’y pense même pas, en se rasant le matin.
Ce n’est point le moment de faire le bilan. Mais, reconnaissons au jeune Premier ministre, les efforts déployés, les résultats obtenus dans divers secteurs, au lieu de multiplier les crocs-en-jambe, d’essayer de le démolir à travers l’intox, voire la méchanceté.
El Hadj Chahana Takiou
22 Septembre