Selon nos investigations dans le district de Bamako et dans les communes voisines de Bamako, il nous revient que plusieurs pauvres ont été dépossédés de leurs parcelles par les plus grands prédateurs fonciers qui se croient au-dessus de la loi. D’après nos radars, ces prédateurs fonciers vivent leur dernier jour. Car, ils seront bientôt les nouveaux locataires de la Maison centrale d’arrêt de Bamako. D’ailleurs, certains sont déjà aux arrêts par la justice.
Les prédateurs fonciers qui se promènent en ville avec des sacs remplis d’argent pour recenser les terrains vides appartenant à des gens qui n’ont pas assez de moyens pour construire leur parcelle. Et une fois qu’ils parviennent à localiser des parcelles vides qui ne sont pas construites, même si les propriétaires ont des documents fiables et authentiques, ils se mettent à les vendre ou construire.
Sachant bien qu’ils n’en sont pas propriétaires, ces prédateurs fonciers, comptant sur leurs poches dans l’administration, se mettent directement à construire sur les parcelles d’autrui. Parce qu’ils détiennent le nerf de la guerre, l’argent, le tais-toi pour corrompre certains maires qui sont impliqués dans le problème foncier jusqu’au cou. Certains maires peuvent vendre une même parcelle à plusieurs personnes.
Selon nos enquêtes sur les différentes communes, il ressort que ces prédateurs fonciers sont en parfaite complicité avec certains agents du domaine foncier qui sont très corrompus. Ces derniers leur livrent des faux titres fonciers en échange d’une forte somme d’argent pour spolier les pauvres de leur parcelle. Il faut noter que le gouvernement de la transition a beaucoup fait sur le problème domanial en adoptant des nouveaux textes qui vont mettre fin à ce problème foncier. Donc il faut saluer les autorités de la transition qui ont eu la volonté et l’initiative de prendre ce problème à bras-le-corps pour mettre fin à ce problème foncier et en mettant les coupables et des prédateurs fonciers en prison qui ont fait couler beaucoup de larme des pauvres. Cependant, beaucoup à faire avant qu’on a rive à mettre fin définitivement à ce problème.
Lassine Sanou
Source: Journal Démocrate- Mali
