A l’issue des travaux, les dirigeants de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’ouest (Cédéao) ont demandé à la junte, au pouvoir au Mali, de désigner un président civil de transition d’ici le 15 septembre 2020. Déjà, dans son discours d’ouverture, le président du Niger et de la conférence des Chefs d’Etat de la communauté ouest-africaine, avait donné le ton.
«Le Mali a plus que jamais besoin de stabilité pour que les aspirations fortes du peuple Malien pour la sécurité et le développement soient pleinement satisfaites. Il est du devoir de notre communauté d’assister les Maliens en vue d’un rétablissement rapide de toutes les institutions démocratiques. La junte militaire doit nous appuyer à aider le Mali», a indiqué Issoufou Mahamadou. Et d’ajouter, «nous fondons l’espoir qu’elle répondra favorablement aux mesures prises par notre communauté. D’autres partenaires stratégiques du peuple malien fondent le même espoir. Ne les décevons pas».
Et pourtant, contrairement à ce que la Cédéao souhaite, la majorité des Maliens sondés veulent un militaire pour diriger cette étape cruciale vers la refondation de l’Etat malien. Et pour une fois, si la communauté laissait un peuple décidé de son destin ?
Autrement, à l’issue des concertations nationales prévues du 10 au 12 septembre 2020, ce que les Maliens auront décidé par consensus doit primer sur le vœu des dirigeants de l’Afrique de l’ouest qui ne sont pas tous des exemples de démocrates. Loin de là !
A noter que ce 57e sommet a vu la désignation du président du Ghana, Nana Akufo-Addo, comme nouveau président en exercice de la conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Cédéao en remplacement de Mahamadou Issoufou du Niger. On peut donc miser sur le pragmatisme anglophone pour faire entendre raison aux autres dirigeants qui semblent être plus royalistes que le roi !
Naby