En vue d’amener toutes les communautés du nord victimes de torture, d’intimidation, d’assassinat, de flagellation, de privation de liberté à se pardonner pour un meilleur vivre ensemble, les assises nationales sur le nord se sont tenues les 1er, 2 et 3 novembre 2013 au Centre International de Conférence de Bamako (Cicb). L’objet desdites assises focalise l’attention des chasseurs du Mali (les donsos), tant ceux-ci restent opposés à toute forme de cession d’un lopin de terre du territoire national.
Le vice-président de l’Association Nationale des Chasseurs du Mali (Ancm), le vieux Souleymane Bagayogo s’est exprimé sur la position des chasseurs du Mali. Nous l’avons rencontré.
Il faut rappeler que depuis le début de la très grave crise que notre pays a traversée, les chasseurs ont toujours fait montre d’une attention particulière à cette situation. On se rappelle encore de la très grande mobilisation que les différents groupes de chasseurs du Mali avaient organisé à la place du monument « Kontonron Ni Sané » à Quinzambougou (à Bamako), pour dire aux plus hautes autorités qu’ils étaient prêts à monter au front pour la libération des régions du nord.
Même s’ils n’ont pas été beaucoup plus vus sur le théâtre des opérations, les chasseurs étaient plus ou moins au devant de la scène des assises nationales sur le nord, afin que des voies et moyens soient dégagés pour la gestion définitive de la situation du septentrion.
A en croire le vice-président de l’Association Nationale des chasseurs du Mali, le vieux Souleymane Bagayogo, ces assises peuvent apporter des solutions à la gestion de la crise actuelle. Il a indiqué que de par la tradition et la coutume, le Mali est un pays de dialogue, d’écoute, de compréhension mutuelle, de tolérance et de cohésion sociale élévée pour gérer de façon définitive les différents problèmes qui l’assaillent.
M. Bagayogo a souligné que dans notre pays toutes les difficultés se gèrent autour de la table. Et que les chasseurs, dépositaires de la tradition et de la coutume, ont toujours œuvré pour la paix, l’entente, le dialogue, l’écoute au Mali.
« Les chasseurs ont joué un rôle important dans la fondation du Mali, depuis hier jusqu’à aujourd’hui. Nous voulons tout simplement la paix. On ne prend pas part à une rencontre qui ne prône pas la paix. Nous marchons sur la vérité et la réalité. L’État, le village et la famille ne se construisent pas sur du mensonge.
Au sein de chaque regroupement, il faut faire valoir la vérité. Nous voulons que les plus hautes autorités gèrent le pays sur une équité parfaite. Il y a cinq ou six ans, nous avons envoyé un document au Gouvernement en lui demandant de tout faire pour sauvegarder la totalité de l’intégrité du territoire national », a précisé M. Bagayogo.
Aussi insiste t-il à dire que les chasseurs du Mali sont farouchement contre toute forme d’indépendance d’un lopin de terre du territoire national au profit de n’importe quel groupe. Pour les chasseurs, il ne s’agit donc pas d’une question de nord, du sud, d’est, ou d’ouest, mais plutôt une question de la République du Mali: “Une et indivisible”.
Tougouna A TRAORÉ