En attendant la version de son bourreau, le colonel Issa Camara, et également commandant du camp militaire de Mali-Yembering, dernière ville de la Guinée avant le Sénégal, la victime, Mamadou Aliou Sow, chauffeur de son état, a raconté sa mésaventure.

Selon la victime, il tournait non loin du poste de police de la ville, quand il est tombé dans un engrenage entre le cortège d’Issa Camara d’un côté et de l’autre, d’autres chauffeurs.

« Il y avait un manque de véhicules à destination de Labé. Moi, je prenais les bagages des clients. Il y avait trop de monde au carrefour. C’est ce qui m’a fait retarder en voulant tourner », a entamé la victime.

Frustrés, poursuit-il, des militaires sont venus ouvrir la porte de son camion pour l’intimer de descendre. « Ils m’ont bastonné avec leurs fusils et gourdins. Non satisfait, le colonel Issa Camara a demandé à ces hommes, en personne, d’en rajouter ».

Du coup, toujours renchérit notre interlocuteur, les militaires ont pris leurs ceintures pour me frapper violemment encore. « Au finish, le colonel en personne est venu me gifler ».

Après le soulèvement des populations pour dénoncer le traitement inhumain d’Issa Camara, les forces de l’ordre ont procédé à des tirs de sommation, empêchant ainsi les fidèles de s’acquitter de leur prière de vendredi.

Au total, 17 personnes ont été blessées, dont trois par balles, dit-on. Deux boutiques ont été pillées.

Source: guineenews