Entre IBK et son opposition, c’est le marquage à la culotte. Les opposants cherchent toujours à profiter des failles du régime pour conquérir l’estime des Maliens. Elle a toujours dénoncé, mais aussi proposé. Elle tient à ne pas laisser le terrain au président IBK.
En se rendant à Gao le 29 janvier dernier pour présenter ses condoléances aux populations et leur apporter un soutien moral, le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéita, avait remis la somme de 2 millions FCFA à la jeunesse de Gao.
Un million pour les blessés et l’autre million pour les familles qui ont perdu leurs parents dans les violences.
Son opposition lui a emboité le pas hier lundi 2 février en se rendant aussi à Gao pour la même cause, mais elle a fait plus en donnant 1,5 millions de FCFA pour les familles endeuillées et 1 million de FCFA pour les blessés, soit en tout 2,5 millions F CFA.
Un autre trophée pour la délégation des opposants conduite par Soumaïla Cissé, les populations ont fustigé le comportement du pouvoir. Ce qui a certainement fait du baume au cœur des opposants.
Au cours d’une rencontre qui s’est tenue au domicile de Ali Babi Maïga, président du cadre de concertation des sages de Gao, l’occasion a été saisie par les jeunes aussi bien que les femmes pour exprimer leurs ras-le bol. Ali Babi Maïga a souhaité la bienvenue à la délégation et a souhaité que l’opposition soit leur porte-parole.
« L’opposition doit dénoncer et déplorer l’acte d’insécurité qui vient d’être fait. On a été délaissé et abandonné par l’Etat. C’est le moment de donner la sécurité aux jeunes de Gao. On va continuer à dénoncer et à sécuriser Gao. On ne peut pas être esclave chez nous. Gao est le Mali, mais ne vit pas bien », a martelé le vice-président du conseil régional des jeunes de Gao, Mohamed Maïga.
La représentante des femmes, Mariam Diakité abondera dans le même sens. Pour sa part, le maire Sadou H Diallo a déploré l’insécurité dans sa région. « Notre jeunesse est en droit de faire ce qu’il est en train de faire. Je suis derrière la jeunesse de Gao, nous soutenons nos jeunes », a dit Sadou Diallo.
En réponse, Soumaïla Cissé a fait savoir qu’ils sont solidaires avec Gao. « Nous n’avons cessé de dénoncer le fait qu’il n’y’a pas d’Etat. Nous avons un problème de sécurité. Le pays va mal. Nous voulons que le Mali soit sécurisé. Il n’y’a pas de Mali sans Gao. Nous voulons que nos enfants étudient et développent ce pays. Il faut une position commune pour faire face à l’insécurité. Nous avons besoin d’un pays apaisé. La colère ne réglera rien. La Minusma et tous ceux qui nous aident vont partir un jour. Le rôle de la Minusma est de protéger les civils, ce qui est arrivé est regrettable et ne devrait même pas arriver », a dit le président de l’Urd Soumaïla Cissé.
Source: autre presse
