Des éléments d’un groupe d’auto défense Ganda Koy ont été tués, à la sortie de la ville de Gao, sur la route de Bourem, par des hommes non identifiés à bord d’un véhicule. Selon des sources locales, les victimes ont été évacuées à bord d’un véhicule du MOC. Le mode opératoire s’apparente à un règlement de compte plausiblement entre clans.
L’origine de cette situation sur place viendrait des forces de sécurité qui restent souvent cantonnées alors qu’elles sont censées faire régner l’ordre. En tout, selon des sources concordantes, elles ne font presque pas leur travail lié à leur mission. La ville c’est tout un monde qui a ses propres règles. Là-bas, il n’y a quasiment pas de contrôle ni de réelle application des lois. Or, Gao c’est aussi une plaque tournante, un axe pour tous les trafics avec des paiements de droits de passage qui alimentent les groupes armés. Certes, les forces partenaires sont présentes, mais, si la locomotive est en panne, les autres wagons ne peuvent pas bouger. Surtout quand tout vouloir changer peut poser d’autres problèmes. Dans le cadre de l’application de l’Accord d’Alger, le Conseil de Sécurité de l’ONU a décidé de sanctionner trois Responsables des Groupes armés du Nord. Il s’agit de Mohamed Ousmane Ag Mohamedoun de la Coalition du Peuple de l’Azawad, d’Ahmoudou Ag Asriw du GATIA et Mahamadou Ag Rhissa du Haut Conseil pour l’Unité de l’Azawad (HCUA). Ils sont accusés d’entraver la mise en œuvre de l’Accord de paix dans le Nord du Mali.Selon le Conseil de Sécurité de l’ONU, ces trois personnalités de la rébellion ont des liens avec des groupes terroristes et sont impliquées activement dans des activités de trafic de drogue. Aussi, ils sont à l’origine de plusieurs facteurs de blocage dans la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale au Mali. C’est la première fois que l’ONU cible des individus depuis l’adoption du régime des sanctions sur le Mali en 2017.
Mahamadou YATTARA
LE COMBAT