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Gao accuse Bamako

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Après la guerre, la paix. Les populations de Gao ne sont pas contentes de l’Etat. Alors, pas du tout. Notamment les jeunes, qui constatent que malgré la fin des crépitements des armes, l’administration ne se soit pas encore redéployées à Gao. Pour eux, ce retour timide de l’administration montre bien que l’Etat se soucie peu du sort des populations restées sur place. Une situation qui conforte, disent-ils, le MNLA lorsqu’il dit à une certaine population que « l’Etat malien s’en fout du nord ».

Pendant la crise, beaucoup de structures étatiques avaient fermé boutique parce que leurs agents avaient fui pour se mettre à l’abri des balles. Mais, depuis la fin de la guerre, ou du moins, la fin des combats, certaines structures restent toujours fermées. A part la Caisse des Retraités, aucune structure administrative, ne fonctionne…normalement.

Gao : « On se sent bien ici »

La ville de Gao avait été occupée par les groupes armés. Mais, le monde entier a été témoin du courage héroïque des jeunes face aux djihadistes. Mains nues, ils se sont opposés aux groupes armés jusqu’aux dents. Aujourd’hui, l’un d’eux raconte : « Nous jeunes de Gao, sommes animés d’un fort sentiment patriotique. C’est ce sentiment qui nous a poussés à rester sur place et affronter l’ennemi.Les gens racontent beaucoup de choses. Mais, je vous assure que nous n’avons jamais été terrorisés ici. Ici, la population vit en parfaite harmonie. Ce qui s’est passé, est l’œuvre de quelques étrangers qui ont voulu mettre à mal notre cohésion sociale. Sinon, on se connait tous entre nous et on s’entend parfaitement. On se sent bien ici, même présentement».

En effet, selon certains « Bamakois », il est encore risqué de se balader dans les rues de Gao. Ce qui est, totalement faux. A part les impacts de balles sur les murs de quelques édifices, souvenir des combats entre l’armée et les rebelles, Gao vit dans la quiétude.

ORTM Gao : le souvenir de l’occupation

Dans son bureau, dépourvu de presque tout, le regard perçant, le Directeur de l’ORTM Gao, Zoumana M Traoré, raconte la terreur vécue par sa structure. Ils sont arrivés, armés jusqu’aux dents et ont commencé à me poser des questions, en Arabe, Anglais… Il précise qu’il avait, aux moins 11 nationalités parmi les intrus : Pakistanaise, Egyptienne, Nigériane… Seulement, deux Maliens. Ils occuperont, pendant quelques jours les locaux de l’ORTM. Aujourd’hui, les impacts des balles sont encore visibles sur les murs. Portes, fenêtres ont été cassées. Bureaux saccagés. L’ORTM Gao essaie de se refaire une santé avec un Directeur qui ne se défait jamais de son calme. Mais, il avertit : « La guerre n’est pas finie et, elle est loin d’être finie. Ces gens-là essayent tout simplement de se réorganisés pour d’autres assauts ». Un homme avertit…

Gao : Des militaires maliens dans les poubelles de la force serval

C’est un mauvais cliché qui circule dans les rues de Gao : « nos militaires fouillent très souvent dans les poubelles de la force serval ». Pour y chercher quoi ? Là, est toute la question. Peut-être des objets sans valeur laissés dans la poubelle par les soldats de la force serval. En tout cas, quel qu’en soit le motif, l’image est loin de plaire à la population pour qui, « nos soldats manquent de dignité » en fouillant dans des poubelles.

 

source:LE pouce

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