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Gambie: 18 opposants inculpés et maintenus en détention

Dix-huit personnes, dont le chef de l’opposition, arrêtées le 16 avril lors d’une manifestation contre la mort en détention d’un opposant en Gambie, ont été poursuivies et maintenues en détention, a appris jeudi l’AFP de sources judiciaires.

Yahya Jammeh president gambien conference

Les 18 opposants, dont le chef de l’United Democratic Party (Parti démocratique uni, UDP), Ousainou Darboe, doivent répondre de six chefs d’accusation, dont rassemblement illégal et incitation à la violence, selon le compte rendu de l’audience de mercredi consulté par l’AFP.

Ils ont participé le 16 avril à une manifestation de quelque 150 personnes contre la mort en détention d’un haut responsable de l’UDP, Solo Sandeng, arrêté trois jours auparavant lors d’un rassemblement pour réclamer des réformes politiques dans le pays gouverné sans partage par le président Yahya Jammeh, rassemblement dispersé par les forces de sécurité.

Les 18 prévenus ont plaidé non coupable et leurs avocats ont réclamé leur libération sous caution, une demande sur laquelle le tribunal doit se prononcer la semaine prochaine.

Quinze personnes arrêtées lors de la même manifestation ont été relâchées sans poursuite.

Le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a appelé le 17 avril la Gambie à mener une enquête approfondie sur les morts en détention de Solo Sandeng et de deux autres opposants.

M. Darboe avait confirmé à l’AFP, avant d’être arrêté à son tour, le décès de Solo Sandeng, ajoutant que deux femmes détenues en même temps que lui étaient dans le coma.

La manifestation du 13 avril s’est déroulée alors que le président Jammeh se trouvait en Turquie pour le sommet de l’Organisation de la coopération islamique (OCI).

Parvenu au pouvoir par un coup d’Etat sans effusion de sang en 1994 puis élu en 1996, et réélu tous les cinq ans depuis, M. Jammeh dirige d’une main de fer la Gambie, petit Etat anglophone d’Afrique de l’Ouest enclavé dans le territoire du Sénégal, hormis sa façade atlantique.

Il été investi en février candidat de son parti, l’Alliance pour la réorientation et la construction patriotique (APRC) pour briguer un cinquième mandat lors de la présidentielle de décembre.

Le régime de Yahya Jammeh est accusé par des ONG et le département d’Etat américain de disparitions forcées, harcèlement de la presse et des défenseurs des droits de l’homme, accusations qu’il a régulièrement rejetées.

 

Source: AFP

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