Depuis ce jeudi 18 avril 2019, la classe politique malienne se trouve face à une chance inouïe: sortir du fond du puits, redorer son blason et grimper au sommet du rônier.
Force est de constater que la crédibilité des politiques (“polotiguimôgôw”) était/est tombée très bas. Si bien que la classe politique était réduite à embarquer derrière dans le camion d’autres acteurs qui pouvaient mobiliser, sans sortir un sou. Donc, initiative zéro. Mais, les acteurs politiques se sont mis à rencontrer et à dialoguer dans tous les sens (ça continue) pour tenter de ré-exister et de reprendre la main. La motion de censure est un fruit…fécondateur.
Cette motion de censure constitue une mère peut accoucher et changer la situation du tout au tout. Redonner du respect et ressusciter cette classe politique pour la rendre capable de prendre de l’initiative. Et jouer le rôle naturel qui est le sien: conduire la destinée de la nation. Mais, cela est possible à une seule condition: que les différentes composantes de la classe politiques aient l’intelligence de se considérer comme des alliés dans la concurrence (gagner ensemble) et non des ennemis dans la guerre (perdre ensemble).
Une grande équipe de foot a besoin de trois goals dans ses effectifs. Mais dans un match, un seul goal joue. Les trois sont donc concurrents, pas ennemis, mais alliés et solidaires.
Quand l’équipe gagne, ils gagnent tous les trois. Le titulaire gagne plus que les deux autres, bien sûr, mais les trois gagnent. Et si l’équipe perd, les trois perdent. Le titulaire perd plus que les deux autres, mais les trois perdent. Si la classe politique malienne fait preuve de cette intelligence, alors, l’espoir est permis (pour eux et pour le Mali). Mais s’ils ratent cette occasion en or de mettre la balle au fond, alors ils seront condamnés à prendre la place du “Parendi” (apprenti chauffeur) dans la Sotrama (minibus de transport en commun).
A.TALL
Source: Le Démocrate